B Le rĂ©gime totalitaire stalinien 1) Une Ă©conomie Ă©tatisĂ©e Staline dĂ©cide la collectivisation des terres: les terres sont prises aux paysa ns pour crĂ©er des grandes exploitations collectives, les kolkhozes.Les terres, les animaux, le matĂ©riel, mais aussi le trav ail y sont mis en commun. Toutes les entreprises sont nationalisĂ©es (transf ormation d’une entreprise privĂ©e en EN HISTOIRE H1 La PremiĂšre Guerre mondiale, vers une guerre totale 1914-1918 ‱ Dans un paragraphe d’une vingtaine de lignes, vous montrerez que la PremiĂšre Guerre mondiale est marquĂ©e par la violence de masse. ‱ À partir de l’exemple de la bataille de Verdun expliquez, dans un dĂ©veloppement construit et rĂ©digĂ©, l’affirmation suivante La PremiĂšre Guerre mondiale est caractĂ©risĂ©e par la violence de masse ». ‱ Racontez, dans un dĂ©veloppement construit, la bataille de Verdun. ‱ Expliquez, dans un dĂ©veloppement construit, que le gĂ©nocide des ArmĂ©niens est un exemple des violences de masse exercĂ©es durant la PremiĂšre Guerre mondiale. ‱ En rĂ©digeant un dĂ©veloppement construit, vous dĂ©crirez les violences de masse pendant la PremiĂšre Guerre mondiale en vous appuyant sur les exemples de la guerre des tranchĂ©es et du gĂ©nocide des ArmĂ©niens. H2 Les rĂ©gimes totalitaires dans les annĂ©es 1930 ‱ En rĂ©digeant un dĂ©veloppement construit, prĂ©sentez et dĂ©crivez un rĂ©gime totalitaire dans les annĂ©es 1930. ‱ Dans une rĂ©ponse dĂ©veloppĂ©e, caractĂ©risez le rĂ©gime totalitaire soviĂ©tique des annĂ©es 30. ‱ En rĂ©digeant un dĂ©veloppement construit d'une vingtaine de lignes, vous expliquerez pourquoi on peut dire que l'URSS de Staline est un rĂ©gime totalitaire. ‱ En rĂ©digeant un dĂ©veloppement construit, vous expliquerez pourquoi le rĂ©gime nazi est un rĂ©gime totalitaire. ‱ En rĂ©digeant un dĂ©veloppement construit, vous expliquerez comment les lois de Nuremberg rĂ©vĂšlent l’antisĂ©mitisme du rĂ©gime en Allemagne entre 1933 et 1939. EN GEOGRAPHIE G1 Un territoire sous influence urbaine Dans un dĂ©veloppement construit, expliquez le processus d’étalement urbain causes et consĂ©quences des mobilitĂ©s. Cetravail a pour objectif de faire mobiliser des connaissances construites en histoire, dans une approche d’enseignement civique et moral ; il permet de valider certains items du B2I.Retour ligne automatique. Traitement de l’EMC partie 2 "le droit et la rĂšgle" du cycle 4, traitĂ© en classe de 3Ăšme.
RĂ©servĂ© aux abonnĂ©s PubliĂ© le 07/11/2017 Ă  1640, Mis Ă  jour le 07/11/2017 Ă  1647 LĂ©nine saluant la foule Ă  Moscou le 24 octobre 1917. 91020/UA/Rue des Archives TRIBUNE - Pour l'historien StĂ©phane Courtois, LĂ©nine, par sa thĂ©orisation du parti bolchevique unique, peut ĂȘtre considĂ©rĂ© comme le fondateur du totalitarisme. Dans la nuit du 6 novembre 1917, quelques milliers d'hommes en armes s'emparaient de lieux stratĂ©giques Ă  Saint-PĂ©tersbourg et, le 7 au matin, un certain LĂ©nine annonçait avoir renversĂ© le gouvernement en place et instaurĂ© un Conseil des commissaires du peuple formĂ© des seuls bolcheviks. Ainsi s'Ă©tablit le pouvoir d'un parti unique qui s'autodĂ©finit comme la dictature du prolĂ©tariat» et qui, dĂšs le 20 dĂ©cembre, crĂ©a la TchĂ©ka, un organe chargĂ© de le dĂ©fendre par tous les moyens de violence, depuis le fichage de la population et la dĂ©lation gĂ©nĂ©ralisĂ©e jusqu'Ă  la terreur de masse utilisĂ©e comme moyen de gouvernement.» LIRE NOTRE DOSSIER - Le train de la rĂ©volution russeCet Ă©vĂ©nement stupĂ©fiant ne manqua pas de donner rapidement des idĂ©es Ă  d'autres aventuriers politiques dans une Europe bouleversĂ©e par la PremiĂšre Guerre mondiale ; c'est ainsi que Mussolini le premier en 1922 et avec succĂšs, puis Hitler en 1923 - d'abord sans succĂšs - s'inspirĂšrent des mĂ©thodes bolcheviques pour imposer
 Cet article est rĂ©servĂ© aux abonnĂ©s. Il vous reste 86% Ă  libertĂ© c’est aussi d’aller Ă  la fin d’un Ă  lire votre article pour 0,99€ le premier mois DĂ©jĂ  abonnĂ© ? Connectez-vous À lire aussiGuerre d’AlgĂ©rie la France, théùtre du conflit des mĂ©moiresSoixante aprĂšs la signature des accords d’Evian, censĂ©s mettre fin au conflit, la guerre d’AlgĂ©rie demeure un enjeu idĂ©ologico-politique, sur fond d’une logique de Perrault Jean Bastien-Thiry, cerveau’’ de l’attentat du Petit-Clamart le dernier des fusillĂ©s»DÉCRYPTAGE - VoilĂ  60 ans, le 22 aoĂ»t 1962, de Gaulle rĂ©chappait de l’attentat du Petit-Clamart, qui a stupĂ©fiĂ© la France. Pour autant, en mars 1963, au terme du procĂšs et de la condamnation Ă  mort de Bastien-Thiry, la grande majoritĂ© des Ă©ditorialistes et Ă©crivains qui ont pris position sur son exĂ©cution l’ont soit dĂ©sapprouvĂ©e soit blĂąmĂ©e, raconte le rĂ©dacteur en chef de FigaroVox et des pages DĂ©bats du Figaro.
ParallĂšlementĂ  ces processus, il existe un autre phĂ©nomĂšne, qui repose sur le dĂ©veloppement inĂ©gal qui caractĂ©rise l’expansion capitaliste en Chine. Examinons un exemple remarquable. En 1987, un officier supĂ©rieur de l’armĂ©e, Ren Zhengfei, a créé Huawei, et ce n’est pas une simple coĂŻncidence, Ă©galement Ă  Shenzen. En
Curieux empire que la Chine qui tout en vendant Ă  l’extĂ©rieur la grandeur de sa civilisation prestigieuse et lointaine passe son temps Ă  l’effacer. Aucun pays au monde n’a dĂ©truit son patrimoine comme la Chine, explique Anne Cheng, sinologue et professeur au CollĂšge de France. Aujourd’hui, on assiste Ă  une Disneylandisation » du pays. En mĂȘme temps que l’on reconstruit des temples en ciment, on rĂ©invente une mythologie
/
Tout devient mythique. Le passĂ© est un Ăąge d’or, l’avenir, une science-fiction » Itw. Science et Avenir. L’intention Ă©tant, en s’appuyant sur le rĂ©cit impĂ©rial de l’unitĂ© nationale, de prĂ©server le pays des divisions ethniques et sociales. Le rĂ©gime en place qui bĂ©tonne une identitĂ© mythique par l’affichage de sa prospĂ©ritĂ©, oublie que les nations qui vantent artificiellement leur unitĂ© ne font pas long feu. La Chine d’aujourd’hui se maintient pour l’essentiel par l’illusion assez convaincante de sa supĂ©rioritĂ© sur les dĂ©mocraties instables de l’Occident et l’ignorance qu’ont les nouvelles gĂ©nĂ©rations de l’histoire de leur pays. La rĂ©volution culturelle, les massacres de Mao, Tien An Men, connais pas ! A force de rĂ©primer toute vellĂ©itĂ© de savoir et d’expression, l’empereur stalinien de Chine a rĂ©duit toute capacitĂ© crĂ©ative. Le culte de la personnalitĂ© C’est parce que les nuages s’amoncellent que le dragon chinois serre les rangs autour du culte de la personnalitĂ© de Xi Jinping. Aucun leader au monde ne semble rivaliser d’autoritĂ© avec le leader du parti communiste. La vile ignorance de l’ex-prĂ©sident Donald Trump, les pitreries foutraques de Boris Johnson, la pusillanimitĂ© des chefs de gouvernement europĂ©ens, et le mutisme cauteleux de Vladimir Poutine, occupĂ© Ă  jouer sa carte en Syrie et en Libye, tous sont disqualifiĂ©s face Ă  la volontĂ© de puissance des maĂźtres de l’Empire du milieu. Le sphinx de PĂ©kin concentre plus de pouvoirs que n’en a jamais eus un leader chinois depuis Mao Tse Toung. Il a notamment vigoureusement consolidĂ© l’emprise du Parti communiste sur la vie des affaires et fait la chasse aux milliardaires qui le gĂȘnent. Son Ăšre tranche nettement avec la pĂ©riode d’ouverture Ă  l’Occident des annĂ©es Deng Xiaoping. RĂ©volu le temps des rĂ©formes et de l’autoritarisme consultatif des Zhao Ziyang et Hu Jintao 2002-2012. Sur le plan politique, le rĂ©gime est dominĂ© par un capitalisme d’Etat, qui absorbe prĂšs de la moitiĂ© du PIB, gĂ©nĂ©rant de l’injustice et de la corruption. Le rĂ©gime communiste Ă©puise ses ressources, rĂ©prime les libertĂ©s fondamentales pourtant indispensables au progrĂšs des pays et maintient le pays sous surveillance, un systĂšme construit sur la peur, dont Taiwan, aprĂšs Hong Kong et le Tibet, risque de faire les frais. Xi Jinping n’a-t-il pas rappelĂ© le principe d’une seule Chine », proclamĂ© quatre dĂ©cennies plus tĂŽt Ă  l’égard de TaĂŻwan. La crise de Hong Kong, la rĂ©pression des minoritĂ©s OuĂŻghours, TibĂ©tains, Mongols
, les disparitions et les peines capitales prononcĂ©s contre les oligarques accusĂ©s de trahison ou corruption, l’offensive contre les ONG, les minoritĂ©s religieuses, une cyber-surveillance orwellienne, la lutte contre la pollution spirituelle Ă©trangĂšre », le contrĂŽle sur l’enseignement et sur le dĂ©bat public, la fuite des cerveaux, le bilan humain est tristement Ă©levĂ©. Des signes faibles » ne laissent de faire rĂ©flĂ©chir sur l’équilibre moral, social et Ă©conomique du systĂšme. 2/3 des condamnations Ă  mort sur terre sont exĂ©cutĂ©es dans l’Empire cĂ©leste. Appliquant un contrĂŽle rigoureux de la sociĂ©tĂ© et un pouvoir personnel sans limites, Xi JinPing ne cache pas ses ambitions devenir le maĂźtre du monde. Mais en affichant la menace, il ne prend plus la peine de cacher son jeu. Le risque est que la Chine dĂ©veloppe une sorte de plouto-communisme, avec une concentration de la propriĂ©tĂ© privĂ©e plus forte que dans les pays capitalistes, le tout tenu par un Parti communiste unique » signale l’économiste Thomas Piketty. Sans libertĂ© de conscience, sans propriĂ©tĂ© privĂ©e, sans libertĂ© d’expression et sans libertĂ© d’innovation, il ne peut pas y avoir de dĂ©veloppement harmonieux d’une Chine qui serait exemplaire. Comme tous les dictateurs sĂ»rs d’eux et protĂ©gĂ©s par leur entourage, Xi JinPing perd conscience de la vĂ©ritable situation de son pays. Il se maintient au pouvoir avec des mĂ©thodes staliniennes plus que maoĂŻstes, en imposant un ensemble de sanctions sĂ©vĂšres permettant de s’assurer la loyautĂ© des citoyens. Un de ses modĂšles Han Fei 279 ?-233 av. le fondateur de l’école lĂ©galiste qui a thĂ©orisĂ© la loi comme moyen de brider les sujets. Comment dans un pays oĂč la dĂ©mocratie est absente, oĂč il n’y a pas de possibilitĂ© de dĂ©bat, ni de discussion contradictoire, les esprits peuvent-ils s’éclairer? Bref, la fiĂšre assurance de Xi JinPing et son intelligence des situations paraissent avoir des limites. Le systĂšme a ses failles. MalgrĂ© le contrĂŽle des sites internet par l’état, et la surveillance des forums de discussions, des blogs et des mĂ©dias sociaux, les internautes citoyens chinois parviennent rĂ©guliĂšrement Ă  surmonter la censure. Le rĂȘve chinois n’existe pas Et si le mythe de la supĂ©rioritĂ© chinoise faisait long feu ? AprĂšs que l’opinion mondiale ait Ă©tĂ© longtemps subjuguĂ©e par les succĂšs commerciaux revendiquĂ©s par la Chine, il pourrait paraĂźtre surprenant de douter de sa victoire finale sur l’échiquier international. Et pourtant, la question mĂ©rite d’ĂȘtre posĂ©e. Voyons les choses en face il n’y a pas de chinese dream » comme il y a eu un american dream ». Le rĂȘve chinois, ce slogan politique lancĂ© en 2013 par Xi JinPing, en Ă©cho au rĂȘve amĂ©ricain, paraĂźt insipide au regard de la vie en Chine. Pour une simple raison la Chine ne pense ni le progrĂšs ni la fin de l’histoire. Ce qui a longtemps caractĂ©risĂ© la Chine par rapport Ă  l’Occident, c’est Ă©videmment son extĂ©rioritĂ© civilisationnelle Ă  l’égard de nos valeurs. A premiĂšre vue, l’idĂ©al communiste semble s’accorder aux standards de la communication et de la consommation capitaliste, il est cependant freinĂ© par son appareil idĂ©ologique et son corsetage administratif. Depuis 70 ans, la Chine alterne ouverture et fermeture, cette fois-ci, le pays se trouve dans un Ă©tat de fermeture. Le paradoxe est que son communisme figĂ© ne peut s’accorder plus longtemps avec un capitalisme dont elle veut porter le flambeau mondial mais dont elle refuse les rĂšgles. Par manque de clairvoyance dans le jeu des relations internationales, la Chine laisse passer la chance que lui promettait la stratĂ©gie militaire de contournement. . EmportĂ©e par son volontarisme, la Chine perd peu Ă  peu pied avec ce passĂ© du temps des arts de la guerre et de l’intelligence des situations pour ne garder que son empreinte communiste. Bye bye Confucius. L’esprit de conquĂȘte, avec la passion d’ĂȘtre premier mondial » risque de ne plus voir en Confucius, qu’une icĂŽne du passĂ©. L’impĂ©rialisme mercantile signe en quelque sorte sa possible dĂ©chĂ©ance. Parce qu’elle n’est plus dans la continuitĂ© confucĂ©enne mais bien dans la concurrence capitaliste, dans la croissance perpĂ©tuelle des objets factices, la pensĂ©e chinoise connaĂźt une crise de civilisation. Peu Ă  peu, le pouvoir de PĂ©kin utilise les mĂȘmes armes que ses adversaires. Il abandonne ses classiques. Les nouveaux ambassadeurs de Chine ne sont plus de fins diplomates qui Ă©coutent et agissent au moment opportun. Ils sont devenus des seigneurs de la guerre – on les appelle les loups combattants » – qui provoquent et pratiquent l’intimidation avec qui n’est pas d’accord. Le pouvoir n’est plus aujourd’hui dans l’oblique, mais dans la rivalitĂ©, le face Ă  face nationaliste et agressif. Il semble dĂ©sormais penser qu’il n’est plus dans le temps long, mais dans le temps immĂ©diat. Cette inflexion stratĂ©gique, qui le fait endosser le costume du prĂ©dateur et dĂ©laisser l’habit de la patience, risque de lui faire perdre sa sagesse et la stabilitĂ© de sa puissance. Aussi bien, le prĂ©dateur chinois semble-t-il oublier la roue qui tourne. Il n’a plus le temps. A force de vouloir dominer, Ă  tout prix, utilisant les armes frontales des conquĂ©rants et des libĂ©raux, le Dragon devenu impatient et enrichi ne veut plus attendre. AprĂšs avoir Ă©tĂ© lent et mesurĂ©, sur la dĂ©fensive, n’est-il pas en train d’aller trop vite ? La poussĂ©e fulgurante de la Chine qui, en quelques dĂ©cennies, est passĂ©e du Moyen Âge Ă  l’hyper-modernitĂ© est trop rapide peut-ĂȘtre pour un pays qui a l’habitude de la patience et de la durĂ©e. Mobile au plan Ă©conomique et si immobile au plan des mentalitĂ©s. Trop rapide, il a ratĂ© l’occasion de prolonger l’esprit de rĂ©forme de Deng Tsio Ping. La Chine ne sait plus s’arrĂȘter et pĂšche par excĂšs de confiance. Cette fuite en avant dans l’excĂšs est en passe de compromettre l’ordre du milieu » chinois. La fable du paysan Song racontĂ© par le philosophe moraliste Mencius Ve siĂšcle av est Ă©loquente. Pour faciliter la croissance de ses lĂ©gumes, ce dernier tirait sur les pousses de son potager. A force de tirer, les cultures ont Ă©tĂ© dĂ©vastĂ©es. Mencius conclut de cette histoire quelques erreurs Ă  Ă©viter celle de forcer sans tenir compte du processus en cours ; celle de nĂ©gliger de dĂ©fricher les mauvaises herbes pour garantir la fertilisation des plantes, celle de laisser faire le temps tout en intervenant Ă  bon escient. Leçon de sagesse oubliĂ©e par la direction chinoise au moment prĂ©cis oĂč la voie est ouverte par la bouffonnerie du prĂ©sident amĂ©ricain, comme si les deux empires s’entendaient pour conjuguer leur dĂ©clin fautif dans un numĂ©ro de grimace Ă  Washington et de masque Ă  PĂ©kin. L’ impatience capricieuse ruine les plus grands projets Parce qu’elle voit grand et qu’elle installe sa prĂ©sence sur plusieurs continents, la Chine suscite une mĂ©fiance accrue dans le monde. Elle fait peur. TaĂŻwan, Hong Kong, ne sont plus les seuls Ă  s’effrayer. L’Australie, le Japon, le Viet Nam et d’autres pays s’inquiĂštent des vellĂ©itĂ©s impĂ©rialistes. Les litiges territoriaux en mer de Chine sont frĂ©quents. Les sous-marins achetĂ©s par Canberra Ă  la France s’inscrivent dans cette volontĂ© de rĂ©sister Ă  la pression du grand voisin. A l’évidence le modĂšle chinois ne rĂ©ussit pas Ă  crĂ©er l’idĂ©e d’un rĂȘve de sociĂ©tĂ©, comme il y a eu un rĂȘve amĂ©ricain. Et dĂ©jĂ , le charme est rompu avec les partenaires commerciaux sous la coupe de PĂ©kin. La perception de la menace a remplacĂ© la fascination. Les partenaires commencent Ă  s’interroger les contrats seront-ils tenus, les normes respectĂ©es ? Le NigĂ©ria, principale forte chinoise en Afrique rĂ©clame 200 milliards de dollars de dĂ©dommagement Ă  cause des dommages et des pertes humaines subies Ă  l’occasion de la pandĂ©mie. Bref, le tableau est loin d’ĂȘtre brillant. Les laudateurs du miracle chinois sont peut-ĂȘtre en train de revoir leurs copies. Peut-ĂȘtre la Chine est elle en train de devenir premiĂšre Ă©conomie du monde mais saura-t-elle garder ce titre, sachant qu’elle n’aura plus personne Ă  copier? Trop confiante en sa force, elle sous-estime ses adversaires. Si le dĂ©clin de l’empire US est amorcĂ©, son ultralibĂ©ralisme est loin d’ĂȘtre mort. Business as usual. Le nouveau prĂ©sident US Joe Biden est prĂȘt Ă  retrousser les manches. Face aux menaces chinoises, il est temps d’assumer ses responsabilitĂ©s font entendre quelques chefs de gouvernement Angela Merkel, Emmanuel Macron. Une impatience capricieuse ruine les plus grands projets » dit la leçon de Confucius. Le rĂ©gime de Xi JinPing semble oublier ce conseil du vieux sage dont pourtant il se rĂ©clame et qu’il a contribuĂ© Ă  rĂ©habiliter. Son aventurisme politique pourrait signer son Ă©croulement. En gĂ©nĂ©ral, lorsqu’ils parviennent Ă  un certain niveau de compĂ©titivitĂ©, les pays qui associent capitalisme et communisme doivent, pour poursuivre leur dĂ©veloppement, accorder des libertĂ©s individuelles et intĂ©grer une vision plus ouverte du futur. La mutation globale du pays dĂ©pend de la stabilitĂ© mondiale Ă  long terme. L’harmonie sociale est une condition premiĂšre Ă  la stabilitĂ©. GĂ©rer une population massive n’est pas une sinĂ©cure. Mais ce sont des raisons nĂ©gatives, liĂ©es Ă  leur histoire, le sentiment d’humiliation, la pauvretĂ© et aujourd’hui le nationalisme, qui ont portĂ© le dynamisme chinois, rappelle François Jullien. Il leur faut dĂ©sormais trouver des raisons positives pour tenir la place hĂ©gĂ©monique Ă  laquelle ils tendent. Or il est plus facile de suivre, d’ĂȘtre second, que d’ĂȘtre leader. Pour ĂȘtre leader, il faut modĂ©liser faire un plan pour mobiliser les volontĂ©s, ce qui ne va pas sans dĂ©mocratie » soutient ce dernier. Ainsi va l’Empire du Milieu, oĂč la modernitĂ© la plus dĂ©bridĂ©e coexiste avec les mĂ©thodes et mentalitĂ©s les plus archaĂŻques. L’abolition du temps se produit par la projection de l’homme archaĂŻque dans le temps mythique des ĂȘtres exemplaires. Ces sociĂ©tĂ©s traditionnelles supportent mal l’histoire. Leur mĂ©moire est anhistorique. Depuis le dernier siĂšcle le XXĂšme plusieurs d’entre elles sont rapidement entrĂ©s et on Ă©voluĂ© dans un monde historique dans lequel les contradictions internes amĂšnent Ă  se poser d’importantes questions sur leur avenir et, partant, sur l’avenir du monde. Ainsi peut se lire le paradoxe chinois, une sociĂ©tĂ© marquĂ©e par de nombreux archaĂŻsmes, empreinte des technologies sophistiquĂ©es, dirigĂ©es par un parti autoritaire, sous le ciel implacable du capitalisme mondial, mais hors du monde hĂ©gĂ©lien de l’histoire. Soit une sociĂ©tĂ© absolutiste, hypermoderne et totalitaire. Pour triompher, il faut marcher sur ses deux jambes », comme disait le prĂ©sident Mao Tse Toung c’est-Ă -dire Ă  avancer la jambe occidentale de la nouvelle rĂ©volution technique tout en gardant appui sur l’autre, la jambe des traditions, des archaĂŻsmes et des mythes. Le juste milieu du sage chinois, c’est de pouvoir faire aussi bien l’un que l’autre, en restant Ă©galement ouvert aux extrĂȘmes c’est dans cet Ă©gal » qu’est le milieu ». Ainsi va le totalitarisme high tech chinois oĂč l’on enseigne aux masses l’adoration de la Nouvelle RĂ©volution technique », tout en muselant les libertĂ©s qu’elles procurent. La lecture de MircĂ©a Eliade nous apprend qu’il y a un paradoxe des hommes des sociĂ©tĂ©s encore marquĂ©es par les traditions ils ne se voient comme vĂ©ritablement eux-mĂȘmes que quand ils cessent d’ĂȘtre eux-mĂȘmes. Ils se reconnaissent comme rĂ©els que dans la mesure oĂč ils imitent et copient les autres. Ce faisant, leur temps devient immobile. Le monde traditionnel du temps immobile oĂč tout se rĂ©pĂšte est totalitaire. La bataille de la mer de Chine a commencĂ© Dans son essai Vers la guerre, la Chine et l’AmĂ©rique dans le piĂšge de Thucydide ? » Odile Jacob, 2019, Graham Allison, de l’universitĂ© d’Harvard, se penche sur seize rivalitĂ©s historiques entre une puissance Ă©mergente et une autre bien Ă©tablie, et rĂ©vĂšle que douze de ces oppositions ont menĂ© Ă  la guerre. Un moment de vĂ©ritĂ© est en train de se dĂ©cider. Le paysage mondial pourrait ĂȘtre bouleversĂ© par l’attitude agressive de la Chine Ă  l’égard de TaĂŻwan et du vent de libertĂ© venant de Hong Kong. Imaginez, Ă©crit Graham Allison, que PĂ©kin dĂ©cide d’écraser militairement, comme il l’a fait Place Tiananmen, une nouvelle rĂ©volte d’étudiants Ă  Hong Kong. Parmi les 32 millions d’habitants de TaĂŻwan, oĂč le sentiment de solidaritĂ© est profond, l’émotion serait intense. Dans tout le pays, on entendrait monter un appel populaire Ă  fermer nettement toute perspective de rattachement Ă  la Chine communiste. Et Ă  proclamer l’indĂ©pendance de l’üle. Pour manifester son soutien Ă  TaĂŻwan, imaginons que le prĂ©sident des Etats-Unis rappelle qu’en vertu du Taiwan relations Act de 1979, son pays est tenu de dĂ©fendre TaĂŻwan contre une invasion ». Un scĂ©nario difficile Ă  imaginer, mais pourtant pris en compte par les stratĂšges internationaux. Quand un pays ne dispose plus des ressources indispensables Ă  son dĂ©veloppement, il va les chercher Ă  en dehors, par le commerce ou bien, lorsqu’il se sent en danger, par la guerre aux pays environnants, afin de s’approprier leurs richesses. Exemple les nouvelles routes de la soie un moyen de faire main basse sur l’Eurasie, et les investissements en Afrique, le moyen de s’approprier les ressources. La question est de savoir comment le moment venu, PĂ©kin est Ă  mĂȘme de mobiliser tout un peuple et capable militairement de se lancer dans un conflit mondial qui impliquerait l’Inde, le Japon, le Viet Nam et par effet d’alliances, d’autres grandes puissances. Son lien avec la Russie, seconde puissance militaire mondiale, mais faible Ă©conomiquement – elle a le mĂȘme PIB que l’Espagne – permettrait Ă  la Chine, puissance industrielle, de se rapprocher du but devenir le maĂźtre du monde ! Cette option n’est pas Ă  l’ordre du jour mĂȘme si des discussions internationales abordent ce sujet. Une chose est sĂ»re, les communistes chinois ne doutent de rien. Dans la pensĂ©e chinoise, douter c’est dĂ©jĂ  ne plus ĂȘtre en phase avec le cours des choses.
DĂ©couvredes vidĂ©os courtes en rapport avec regime totalitaire terminal sur TikTok. Regarde du contenu populaire des crĂ©ateurs suivants : jud2(@j14h12 1Les termes de stalinisme » et de stalinien » ont Ă©tĂ© appliquĂ©s Ă  des rĂ©alitĂ©s multiples dont le point commun est d’avoir dĂ©pendu Ă  divers degrĂ©s du pouvoir de Staline installĂ© en URSS du milieu des annĂ©es 1920 Ă  sa mort le 5 mars 1953. L’URSS, bien entendu, a Ă©tĂ© stalinienne, avant d’expĂ©rimenter la dĂ©stalinisation » inaugurĂ©e par Khrouchtchev en 1956. Les partis communistes en Occident et ailleurs, les intellectuels qui ont Ă©tĂ© proches d’eux, les dĂ©mocraties populaires aprĂšs la LibĂ©ration participent aussi Ă  l’histoire du stalinisme. Il y a certainement une idĂ©ologie stalinienne, distincte du lĂ©ninisme, du trotskisme, du maoĂŻsme
 et de toutes les variantes des doctrines inspirĂ©es par la thĂ©orie et la pratique du pouvoir rĂ©volutionnaire par LĂ©nine aprĂšs 1917. Le stalinisme est donc une rĂ©alitĂ© massive dont les limites sont difficiles Ă  Ă©tablir, mais oĂč la violence occupe Ă  l’évidence une place URSS, Staline s’est toujours refusĂ© Ă  utiliser officiellement le mot de stalinisme » pour dĂ©signer l’idĂ©ologie de son rĂ©gime il s’est au contraire prĂ©sentĂ© comme un marxiste-lĂ©niniste orthodoxe, le meilleur Ă©lĂšve de LĂ©nine, qu’il a fait embaumer Ă  sa mort en 1924. Cette filiation lui a permis d’asseoir sa lĂ©gitimitĂ© en tant que guide » de l’URSS et du mouvement communiste international au prix de la persĂ©cution de toute forme de dissidence idĂ©ologique. Au milieu des annĂ©es 1920, les polĂ©miques font rage pour dĂ©terminer la voie » que l’URSS doit prendre Staline prĂŽne le socialisme dans un seul pays » construit au moyen d’une rĂ©volution par le haut ». Mais le stalinisme hĂ©rite aussi de certaines des caractĂ©ristiques de LĂ©nine et du bolchevisme de la guerre civile, comme l’interprĂ©tation de l’histoire en termes de lutte des classes, la lĂ©gitimitĂ© indiscutable de la dictature du prolĂ©tariat » ou la primautĂ© absolue du Parti au sein duquel les fractions sont interdites. Le stalinisme ressemble donc davantage Ă  une adaptation idĂ©ologique du lĂ©ninisme au programme de transformation sociale et industrielle de l’URSS qu’à une doctrine nouvelle et autonome. 3Le Grand Tournant » lancĂ© par Staline en novembre 1929 inflige une sĂ©rie de chocs politiques et sociaux sans prĂ©cĂ©dent Ă  une sociĂ©tĂ© soviĂ©tique encore marquĂ©e par la Grande Guerre et la guerre civile. Le stalinisme se prĂ©sente en effet comme un modĂšle de dĂ©veloppement. Il repose sur la primautĂ© de l’industrie lourde, la planification et la centralisation du commandement Ă©conomique, la nationalisation de l’appareil de production et l’extension de la propriĂ©tĂ© socialiste », enfin la collectivisation de l’agriculture comme instrument de souverainetĂ© alimentaire. Il vise Ă  faire de l’URSS une grande puissance grĂące Ă  la construction d’un imposant complexe militaro-industriel. La Grande DĂ©pression puis la victoire sur le nazisme ont alimentĂ© le mythe de sa supĂ©rioritĂ©, qui est l’une des obsessions de la propagande stalinienne. Le quotidien est lui aussi l’objet d’un investissement important du pouvoir, rĂ©sumĂ© dans la notion de kul’turnost’. Elle dĂ©signe un ensemble de valeurs et de savoir-vivre Ă  la soviĂ©tique », fortement teintĂ© d’hygiĂ©nisme et orientĂ© vers le progrĂšs », qui permettrait de sortir l’URSS de son arriĂ©ration asiatique » supposĂ©e. En rĂ©alitĂ©, ce systĂšme industriel centralisĂ© engendre une Ă©conomie de pĂ©nurie dont les traits sont bien connus files d’attente, marchĂ© noir, systĂšme D », nomenklatura privilĂ©giĂ©e, etc. À l’opposĂ© de ses ambitions promĂ©thĂ©ennes, le stalinisme est cet habitat terne et triste de l’homo sovieticus rĂ©el que les successeurs de Staline n’ont pas rĂ©ussi Ă  et terreur4L’expĂ©rimentation de ce modĂšle sur la sociĂ©tĂ© soviĂ©tique rĂ©vĂšle un caractĂšre fondamental du stalinisme celui-ci conçoit le social comme un champ d’expĂ©rimentation livrĂ© Ă  ses projets radicaux de rĂ©arrangement impulsĂ© par le centre ». Dans cette perspective, le Parti devient la force majeure du changement, face Ă  une sociĂ©tĂ© et Ă  des individus rĂ©tifs Ă  ce remodelage contraint. La fabrique de l’ennemi » fonctionne dĂšs lors Ă  plein rĂ©gime du fait de son origine rĂ©volutionnaire, le pouvoir soviĂ©tique pourchasse les ennemis du passĂ© » ; son obsession de la production s’accompagne de la criminalisation systĂ©matique des atteintes Ă  la propriĂ©tĂ© socialiste » et des comportements dĂ©viants au travail ; en opposant abstraitement le producteur au propriĂ©taire, il Ă©rige le paysan en ennemi. L’exportation ultĂ©rieure du modĂšle stalinien dans d’autres aires culturelles – en Asie, en AmĂ©rique latine – a provoquĂ© les mĂȘmes effets de la Chine Ă  Cuba en passant par la CorĂ©e du Nord ou le Vietnam, l’universalitĂ© de sa dimension rĂ©pressive est un trait particuliĂšrement Ă©tonnant de l’histoire globale de sa diffusion. 5La violence stalinienne puise Ă©galement ses causes dans le systĂšme de pouvoir constituĂ© autour de Staline. Le pouvoir stalinien est une dictature dans la dictature », selon l’expression de l’historien amĂ©ricain Stephen Kotkin installĂ© au cƓur du rĂ©gime bolchevique mis en place pendant l’expĂ©rience fondatrice de la guerre civile, Staline concentre progressivement tout le pouvoir entre ses mains et celles d’un petit cercle informel de staliniens. Son bureau du Kremlin devient le vĂ©ritable centre du pouvoir tandis que les rĂ©unions des instances nominales de direction Bureau politique, congrĂšs internationaux du Komintern s’espacent ou cessent. Une simple lettre manuscrite de Staline peut prendre valeur de dĂ©cret. Celui-ci participe personnellement Ă  l’élaboration de l’appareil rĂ©pressif de l’État soviĂ©tique et Ă  la destruction des solidaritĂ©s qui ne trouvent pas pour origine sa personne ou la politique qu’il met en Ɠuvre. Cette politique rĂ©pressive culmine avec la Grande Terreur qui aboutit en seize mois aoĂ»t 1937-novembre 1938 Ă  un million et demi d’arrestations et plus de 680 000 exĂ©cutions. Les cĂ©lĂšbres procĂšs de Moscou 1936-1938, qui ont tant intriguĂ© les opinions publiques occidentales en raison des aveux de figures majeures du bolchevisme qui y sont condamnĂ©es Ă  mort, ne sont Ă  cet Ă©gard qu’un Ă©vĂ©nement-Ă©cran » Nicolas Werth dressĂ© devant les rĂ©pressions secrĂštes de masse des annĂ©es 1930. Mise en Ɠuvre par le NKVD [1], la Grande Terreur dĂ©montre la place centrale prise par la police politique dans le systĂšme stalinien. 6Cet immense crime d’État n’est pas le seul Ă©pisode rĂ©pressif de masse de l’histoire du stalinisme, mais ses logiques en rĂ©vĂšlent bien le fonctionnement. OrdonnĂ© par une sĂ©rie d’ordres opĂ©rationnels et secrets venue du centre », il s’emballe localement en raison de la logique des quotas qui le rĂ©git le zĂšle des organes rĂ©pressifs entraĂźne des dĂ©passements » qui se traduisent, sur le terrain, par un arbitraire complet dans la dĂ©signation des catĂ©gories » d’ennemis Ă  dĂ©porter ou fusiller. À cette logique quasi-comptable, s’ajoute Ă©galement l’expĂ©rience rĂ©pressive cumulĂ©e par le systĂšme. La famine en Ukraine en 1932-1933, utilisĂ©e par Staline pour briser la rĂ©sistance des koulaks [2] » Ă  la collectivisation, a Ă©tĂ© un seuil dĂ©terminant dans la pratique de la violence de masse. La Grande Terreur frappe massivement divers groupes nationaux Polonais, Allemands, etc. perçus comme dangereux dans l’éventualitĂ© d’un conflit avec l’URSS. Enfin, la guerre d’Espagne nourrit la crainte de cinquiĂšmes colonnes » et la peur obsidionale du trotskisme ». RĂ©fugiĂ© au Mexique, LĂ©on Trotski est assassinĂ© sur ordre de Staline en fĂ©vrier 1940. 7La dimension nationale de la Grande Terreur rĂ©vĂšle un dernier trait du stalinisme sa construction comme un État fermĂ©, contrĂŽlant Ă©troitement la mobilitĂ© des individus dans et hors d’URSS. Un systĂšme de passeports intĂ©rieurs est mis en place, la libertĂ© des voyages » restreinte, l’accueil des visiteurs Ă©trangers strictement encadrĂ©. La censure est aggravĂ©e par l’étatisation de tous les mĂ©dias et de l’industrie du livre. Cette enclosure du territoire sous domination soviĂ©tique s’accompagne du dĂ©ni de l’existence des camps, dont le systĂšme, connu sous le nom de l’acronyme russe de Goulag, est un vĂ©ritable État dans l’État » stalinien vingt millions de prisonniers y passent jusqu’à son dĂ©mantĂšlement partiel aprĂšs 1953. Cette fermeture nourrit enfin la peur du complot de l’étranger » et justifie l’extension indĂ©finie des compĂ©tences de la police et histoire8Le stalinisme n’est pas seulement un phĂ©nomĂšne soviĂ©tique. Ses pratiques et ses mots d’ordre se sont diffusĂ©s au-delĂ  des frontiĂšres de l’URSS. Les partis communistes occidentaux ont eu ainsi leur pĂ©riode stalinienne. Outre la pratique du secret et des purges rĂ©guliĂšres comme dans le PCF en 1931 ou la soumission du syndical au politique, qui est un hĂ©ritage de l’époque de LĂ©nine, le stalinisme s’y reconnaĂźt surtout Ă  la primautĂ© absolue du Parti, Ă  la dĂ©fense de l’URSS patrie du socialisme » et Ă  l’importance cruciale accordĂ©e Ă  la question des cadres ». Pour s’assurer de la conformitĂ© idĂ©ologique de ces permanents rĂ©munĂ©rĂ©s, les partis stalinisĂ©s s’appuient sur un appareil de formation et de contrĂŽle qui met l’accent sur la discipline volontaire et les techniques de formation de soi, comme l’autocritique ou l’autobiographie – une opĂ©ration par laquelle un militant se raconte » par Ă©crit au Parti. Pour le PCF, la pĂ©riode stalinienne, d’une grande rigiditĂ© idĂ©ologique, est aussi marquĂ©e par ses plus grands succĂšs historiques, pendant le Front populaire ou Ă  la LibĂ©ration. Le culte qui entoure Staline, codifiĂ© avec soin, s’y est donc manifestĂ© avec une intensitĂ© particuliĂšre
 jusqu’au choc de la dĂ©stalinisation en 1956. On sourira de nous pour notre dĂ©vouement », devait ainsi Ă©crire le communiste Louis Aragon dans un poĂšme du Roman inachevĂ© en 1956. 9Avec le temps, le stalinisme a aussi fini par dĂ©signer la rigiditĂ© intellectuelle, l’arbitraire et l’absence de libertĂ©, surtout en matiĂšre d’ ce passage dans le langage courant en a simplifiĂ© le sens Ă  l’extrĂȘme, et le stalinisme y a perdu le sombre attrait qui fut le sien au XXe siĂšcle. Notes [1] Acronyme russe du Commissariat du peuple aux Affaires intĂ©rieures. DirigĂ© par G. Iagoda, N. Ejov puis L. Beria, il absorbe la police politique lors de sa crĂ©ation en 1934. [2] Ce terme dĂ©signe les paysans riches », mais les critĂšres qui dĂ©finissent cette richesse sont trĂšs vagues. Stalinemeurt en 1953.En 1956, l'URSS et les pays d'Europe de l'Est commencent Ă  rompre avec certains aspects du stalinisme.Cependant, aucune rĂ©forme idĂ©ologique du marxisme-lĂ©ninisme Carte mentaleÉlargissez votre recherche dans UniversalisLe projet stalinienLe projet stalinien rappelle, Ă  certains Ă©gards, celui de Pierre le Grand un projet volontariste de dĂ©veloppement accĂ©lĂ©rĂ© sans premier objectif fixĂ© par Staline et son groupe, Ă  la fin des annĂ©es 1920, est de faire de l' une grande puissance industrielle et militaire. La Russie a toujours Ă©tĂ© battue Ă  cause de son retard, expliqua Staline dans un discours cĂ©lĂšbre 4 fĂ©vrier 1931. Nous retardons de cinquante Ă  cent ans sur les pays avancĂ©s. Nous devons parcourir cette distance en dix ans. Ou nous le ferons ou nous serons broyĂ©s. »D'oĂč tirer le capital indispensable au financement de cette industrialisation accĂ©lĂ©rĂ©e ? D'une surexploitation des ouvriers, dont le salaire rĂ©el baisse de moitiĂ© au cours du Ier plan quinquennal 1928-1933. De prĂ©lĂšvements massifs, Ă  des prix dĂ©risoires, de la production agricole. L'exportation de produits agricoles financera l'achat, Ă  l'Ă©tranger, de biens d'Ă©quipement et de technologies indispensables Ă  l'industrialisation. Cette accumulation socialiste primitive » suppose, naturellement, que les mĂ©canismes du marchĂ©, qui fonctionnaient vaille que vaille sous la aient Ă©tĂ© au prĂ©alable cassĂ©s, et que les paysans aient Ă©tĂ© regroupĂ©s dans des par Staline comme un processus de transformation socialiste de l'agriculture », la collectivisation des campagnes, lancĂ©e au dĂ©but de 1930, prend l'allure d'une vĂ©ritable guerre antipaysanne, face Ă  la rĂ©sistance du monde rural qui voit dans cette politique une tentative de rĂ©instaurer un second servage ». Plus de deux millions et demi de paysans dĂ©portĂ©s ; six millions de paysans morts de faim lors de la grande famine de 1932-1933, directement imputable Ă  la dĂ©sorganisation du cycle productif consĂ©cutive Ă  la collectivisation ainsi qu'aux prĂ©lĂšvements dĂ©mesurĂ©s sur les premiĂšres rĂ©coltes des kolkhozes ; des centaines de milliers de paysans morts en dĂ©portation ; des centaines de milliers arrĂȘtĂ©s et envoyĂ©s dans les camps de travail du Goulag – ces quelques chiffres donnent la mesure de cette guerre antipaysanne inavouĂ©e, Ă©voquĂ©e tout au plus comme une campagne visant Ă  liquider les koulaks en tant que classe ». En quelques annĂ©es, la rĂ©sistance de la paysannerie est brisĂ©e la police politique recensa 13 700 Ă©meutes et manifestations de masse » en 1930, 2 800 en 1931, 2 400 en 1932, moins de 300 en 1933 ; le pourcentage des foyers collectivisĂ©s, sous la pression, dĂ©passe, en 1935, 90 p. 100. Cette annĂ©e-lĂ , l'État prĂ©lĂšve directement plus de 45 p. 100 de la production agricole, soit proportionnellement trois fois plus qu'en 1928, malgrĂ© une baisse significative des productions de l'agriculture — 15 p. 100 et de l'Ă©levage — 40 p. 100.Cette extorsion de la production agricole, au prix de disettes et d'une grande famine, permet d'approvisionner Ă  bas prix la population urbaine et contribue au succĂšs d'un certain modĂšle de dĂ©veloppement industriel, fondĂ© sur un trĂšs gros effort d'investissement rĂ©alisĂ© aux dĂ©pens de l'amĂ©lioration du niveau de vie de la population, et sur une course Ă  la production obtenue Ă  la suite d'une trĂšs forte pression productiviste Ă  caractĂšre rĂ©pressif. PrioritĂ© absolue est accordĂ©e Ă  l'exploitation de matiĂšres premiĂšres et de sources d'Ă©nergie, Ă  la production de biens d'Ă©quipement plutĂŽt qu'Ă  la production de biens de consommation. En dix ans, l' se dote d'une puissante industrie lourde et d'une industrie de guerre, qui contribueront de maniĂšre dĂ©cisive Ă  la victoire militaire des armĂ©es soviĂ©tiques dans la deuxiĂšme phase 1943-1945 de la Seconde Guerre grande force de Staline est d'ĂȘtre parvenu Ă  incarner, pour les communistes mais aussi pour de larges fractions de la sociĂ©tĂ© soviĂ©tique, une certaine idĂ©e de la modernisation d'un pays encore majoritairement paysan et agricole Ă  la fin des annĂ©es 2 3 4 5 
pour nos abonnĂ©s, l’article se compose de 10 pagesAfficher les 7 mĂ©dias de l'articleÉcrit par directeur de recherche au CNRSClassificationHistoirePersonnages historiquesPersonnages historiques, 1920-1945HistoireHistoire chronologieHistoire, xxe s. et xxie et Europe de l'EstHistoireHistoire par rĂ©gions et paysHistoire de l'Europe centrale et orientaleRussie, histoireAutres rĂ©fĂ©rences STALINE JOSEPH VISSARIONOVITCH DJOUGACHVILI dit 1879-1953 » est Ă©galement traitĂ© dans LE JEUNE STALINE S. Sebag MontefioreÉcrit par Nicolas WERTH ‱ 1 090 motsAprĂšs le succĂšs mondial de Staline la cour du Tsar rouge, le journaliste britannique, romancier et prĂ©sentateur de tĂ©lĂ©vision Simon Sebag Montefiore s'est attaquĂ© Ă  la jeunesse du futur dictateur dans Le Jeune Staline Calmann-LĂ©vy, Paris, 2008. DĂšs l'introduction, l'auteur annonce son parti pris de narrer par le menu la vie intime et secrĂšte » de [
] Lire la suiteANTISÉMITISMEÉcrit par Esther BENBASSA ‱ 12 226 mots ‱ 9 mĂ©dias Dans le chapitre L'Europe de l'Est » [
] AprĂšs la guerre, pour la premiĂšre fois de leur histoire en Europe de l'Est, des juifs accĂšdent au pouvoir politique. Dans ces rĂ©gions dĂ©truites par la guerre et sous domination soviĂ©tique, avec une partie importante de ses nouveaux cadres dirigeants issue de la rĂ©sistance juive, les conditions Ă©taient rĂ©unies pour nourrir largement l'antisĂ©mitisme populaire. L'opposition anticommuniste, encore rep [
] Lire la suiteANTONOV-OVSEÏENKO VLADIMIR ALEXANDROVITCH 1884-1938Écrit par Claudie WEILL ‱ 418 mots Fils d'officier, Antonov-OvseĂŻenko entre Ă  l'Ă©cole des cadets de Voroneje. Il quitte l'armĂ©e, adhĂšre dĂšs 1901 au mouvement rĂ©volutionnaire et se rapproche des mencheviks en 1903. Lors de la rĂ©volution de 1905, il est l'un des experts militaires de la social-dĂ©mocratie russe. Il essaye de soulever deux rĂ©giments d'infanterie en Pologne, mais Ă©choue. Il acquiert ainsi une expĂ©rience certaine de l'ag [
] Lire la suiteBERIA LAVRENTI PAVLOVITCH 1899-1953Écrit par Georges HAUPT ‱ 273 mots Tout-puissant chef de la police soviĂ©tique, Lavrenti Pavlovitch Beria a Ă©tĂ© pendant de longues annĂ©es le bras droit de Staline. NĂ© en GĂ©orgie dans une famille de paysans, Beria adhĂšre au Parti communiste en 1917 Ă  Bakou, oĂč il obtient son diplĂŽme d'architecte en 1919. En 1921, il entre dans la TchĂ©ka qui devient GuĂ©pĂ©ou l'annĂ©e suivante et travaille en TransbaĂŻkalie et en GĂ©orgie jusqu'en 1931 ; i [
] Lire la suiteBLÜCHER VASSILI KONSTANTINOVITCH 1890-1938Écrit par Michel HOANG ‱ 786 mots Issu d'un milieu de paysans, BlĂŒcher, qui exerce de multiples petits mĂ©tiers, est emprisonnĂ© de 1910 Ă  1913, vraisemblablement pour incitation Ă  la grĂšve. La Grande Guerre en fait un officier mobilisĂ© dans l'armĂ©e du front sud-ouest. HospitalisĂ© entre 1915 et 1916, il reprend bientĂŽt du service comme volontaire et commande un dĂ©tachement de gardes rouges dans la rĂ©gion de l'Oural. Faisant preuve d [
] Lire la suiteBOLCHEVISMEÉcrit par Georges HAUPT ‱ 7 569 mots ‱ 7 mĂ©dias Dans le chapitre Le bolchevisme au pouvoir » [
] La rĂ©volution de 1917 marqua le grand tournant de l'histoire du bolchevisme. Et d'abord, elle le fit connaĂźtre, aussi bien en Russie que dans le monde entier. Pour les masses populaires russes soulevĂ©es, le mot de bolchevisme prend la valeur d'un drapeau, d'un emblĂšme [...]. Au mot de bolchevisme » on associe une notion de force, au mot de menchevisme » une notion de faiblesse » Berdiaev. [
] Lire la suiteBOUKHARINE NICOLAS IVANOVITCH 1888-1938Écrit par Pierre FRANK ‱ 1 673 mots ‱ 1 mĂ©dia Dans le chapitre À la droite du parti » [
] Vers la fin de l'annĂ©e 1920, face aux difficultĂ©s nĂ©es notamment du problĂšme paysan, on assiste chez Boukharine au dĂ©but d'une Ă©volution. À cette Ă©poque aussi, il se prononce pour des mĂ©thodes de direction plus rigoureuses ; il appuie Trotski contre LĂ©nine dans la discussion sur la question syndicale il prĂ©conise entre autres une mobilisation pour la production », par l'intermĂ©diaire des synd [
] Lire la suiteBOULGAKOV MIKHAÏL AFANASSIÉVITCH 1891-1940Écrit par Françoise FLAMANT ‱ 2 770 mots Dans le chapitre Une Ɠuvre surveillĂ©e, censurĂ©e, ensevelie » [
] NĂ© Ă  Kiev, Boulgakov y mĂšne jusqu'en 1916 une vie non exempte de chagrins la mort de son pĂšre en 1907 et de soucis des amours contrariĂ©es, un premier mariage alors qu'il est encore Ă©tudiant, mais rĂ©trospectivement idĂ©alisĂ©e. Le cadre familial, provincial et cultivĂ©, de cette vie lui convient, ainsi que le rĂ©gime tsariste dont s'accommode fort bien l'intelligentsia enseignante et mĂ©dicale, d'or [
] Lire la suiteCHINE, histoire, de 1949 Ă  nos joursÉcrit par Jean-Philippe BÉJA, François GODEMENT ‱ 19 155 mots ‱ 14 mĂ©dias Dans le chapitre Mao Zedong Ă  Moscou » [
] SoviĂ©tiques et communistes chinois avaient un passĂ© chargĂ© Ă  apurer. La lourdeur, et en mĂȘme temps les volte-face et les maladresses, de Staline et des bolcheviks dans la conduite des affaires chinoises de 1920 Ă  1929 aprĂšs cette date, ils perdirent tout contrĂŽle du Parti communiste chinois, les exigences diplomatiques de la construction du socialisme dans un seul pays » par l'Union soviĂ©tique [
] Lire la suiteCHOSTAKOVITCH DMITRI 1906-1975Écrit par AndrĂ© LISCHKE ‱ 2 822 mots ‱ 1 mĂ©dia Dans le chapitre AprĂšs Staline » [
] L'annĂ©e 1953 voit la disparition simultanĂ©e de Prokofiev et de Staline, morts tous deux le 5 mars. Elle est Ă©galement marquĂ©e par une des symphonies les plus importantes de Chostakovitch, la Symphonie n o 10 op. 93 ; son violent second mouvement Allegro serait une Ă©vocation de Staline, tandis que dans le suivant, Allegretto , apparaĂźt un motif de quatre notes – rĂ©, mi bĂ©mol, do, si – corre [
] Lire la suiteVoir aussiCOLLECTIVISATIONDÉPORTATIONS & TRANSFÈREMENTS DE POPULATIONSFAMINESHISTOIRE ÉCONOMIQUEKOLKHOZPOLITIQUE ÉCONOMIQUEPOLITIQUE INDUSTRIELLERÉPRESSIONLes derniers Ă©vĂ©nements7 avril 2010 Russie – Pologne. CommĂ©moration des victimes de Katyn Le Premier ministre russe Vladimir Poutine et son homologue polonais Donald Tusk participent, dans la forĂȘt de Katyn, dans l'ouest de la Russie, Ă  une cĂ©rĂ©monie commune sans prĂ©cĂ©dent organisĂ©e Ă  l'occasion du soixante-dixiĂšme anniversaire de l'assassinat de vingt-deux mille officiers polonais par les SoviĂ©tiques, en ce mĂȘme lieu, sur ordre de Staline. [
] Lire la suite16 juillet 2001 Russie – Chine. Signature d'un traitĂ© d'amitiĂ© et de coopĂ©ration Le prĂ©sident russe Vladimir Poutine et son homologue chinois Jiang Zemin, en visite en Russie, signent, Ă  Moscou, un traitĂ© d'amitiĂ© et de coopĂ©ration pour vingt ans, le premier du genre depuis le texte signĂ© par Staline et Mao en fĂ©vrier 1950. Le traitĂ© illustre le nouvel ordre international » que Moscou et PĂ©kin appellent de leurs vƓux; il prĂ©voit la rĂ©solution des diffĂ©rends bilatĂ©raux par des moyens exclusivement pacifiques, ainsi que le dĂ©veloppement de la coopĂ©ration Ă©conomique et militaro-technique ». [
] Lire la suite1er-29 fĂ©vrier 2000 Russie. Chute de Grozny et poursuite des combats et des exactions Le 23, jour anniversaire de la dĂ©portation des TchĂ©tchĂšnes par Staline, en 1944, MĂ©decins du monde, seule organisation non gouvernementale prĂ©sente en TchĂ©tchĂ©nie, publie un rapport accablant pour les troupes russes sur la situation des droits de l'homme dans la RĂ©publique autonome. Le 28, AndreĂŻ Babitski, rĂ©apparu au Daghestan, est inculpĂ© d' usage de faux documents » et ramenĂ© Ă  Moscou. [
] Lire la suite8-20 juillet 1994 CorĂ©e du Nord. Mort du prĂ©sident Kim Il-sung ProtĂ©gĂ© de Staline dont les troupes occupent le nord de la CorĂ©e en 1945, Kim Il-sung, combattant de la rĂ©sistance antijaponaise, devient Premier ministre en 1948 et accĂšde Ă  la prĂ©sidence du Parti du travail en 1949. AprĂšs la guerre avec la CorĂ©e du Sud, il conforte son pouvoir un moment Ă©branlĂ© par la vague de dĂ©stalinisation et Ă©limine ses adversaires. [
] Lire la suiteRecevez les offres exclusives Universalis PourHannah Arendt, le fascisme italien ne fut pas un rĂ©gime totalitaire. Cette interprĂ©tation, dont l'influence a Ă©tĂ© considĂ©rable sur les Ă©tudes consacrĂ©es au fascisme, est soumise ici Ă 
L`URSS de Staline, Un rĂ©gime totalitaire. L’URSS de Staline, Un rĂ©gime totalitaire. LĂ©nine prend le pouvoir en 1917, aprĂšs un coup d’état menĂ© contre le Tsar. Peu de temps aprĂšs il fonde l’URSS Unions des RĂ©publiques Socialistes et SoviĂ©tiques, mais meurt en 1924. Il fut succĂ©dĂ© par celui qui se dit ĂȘtre son fils spirituel », Joseph Staline. Comment l’URSS est-elle devenue un rĂ©gime totalitaire ? Dans le testament de LĂ©nine, Staline est trop brutal pour arriver Ă  la tĂȘte du pouvoir. Mais ce dernier fut nommĂ© par les communistes et leur assemblĂ©e appelĂ©e Soviet. Le principal rival de Staline est Trotski, mais il l’élimine en le bannissant de l’URSS en 1929 et le fait assassiner au Mexique en 1940. Il devient alors le SEUL chef de l’URSS. Quiconque s’opposant Ă  lui, passe devant un tribunal improvisĂ©, TroĂŻka, et est exĂ©cutĂ© ou envoyĂ© en SibĂ©rie dans les goulags. Le NKVD ou police politique installe la Terreur, mais la population en dit rien car elle travaille. Staline crĂ©e un plan quinquennal, plan qui dure cinq ans. Son principal objectif, transformer l’URSS en pays industriel ainsi que d’éliminer ceux qui possĂšdent des biens exploitables et qui rĂ©cupĂšrent les bĂ©nĂ©fices, ce sont les propriĂ©taires ou Ă©lĂ©ments capitalistes. L’agriculture deviendra un travail collectif, la grande agriculture collective ». Alors les produits achetĂ©s par l’état sont revendus plus chers. Ces bĂ©nĂ©fices financeront l’industrialisation. En 1940, l’URSS est la 3Ăšme puissance industrielle, grĂące Ă  la propagande qui met en valeur la mĂ©tallurgie et Stakhanov, un mineur devenue par la suite ministre ainsi que la construction du plus grand barrage du monde sur la Dniepr, en 1932. Cela donne une image trĂšs belle de son Ă©tat. Le canal de la Mer Blanche a coutĂ© la vie Ă  10 000 prisonniers venant des Goulags, inutilement car la construction ne fut pas assez profonde. C’est une image moins belle, mais qui restera secrĂšte. Staline crĂ©a deux sortes d’exploitations pour l’agriculture. Le Kolkhoze, c’est la collectivitĂ© des rĂ©coltes, la production. Le Sovkhoze, c’est une ferme d’état oĂč les paysans sont salariĂ©s et heureux. La famine s’installe en Ukraine et cause la mort de 3 millions de personnes. Le rĂ©gime totalitaire de Staline repose sur trois piliers - Parti politique unique, qui est le parti communiste. L’état dirige tout. L’économie est commune, il n’y a plus aucune propriĂ©tĂ©. - Toutes les entreprises appartiennent Ă  l’état. Les salaires sont Ă©gaux, l’économie est alors dirigĂ©e. - La mise en place d’une dictature, la population n’a plus aucune libertĂ©, et la Terreur est appliquĂ©e par la police politique. Staline cherche Ă  rendre tous ses citoyens Ă©gaux de nouveaux hommes avec des idĂ©es communistes. Staline est celui qui dirige son rĂ©gime totalitaire, il est le Guide. Il est Ă  la tĂȘte du parti communiste qui deviendra par la suite un parti unique. Les informations sont contrĂŽlĂ©es par l’état c’est la propagande, des articles seront supprimĂ©s afin de ne pas le nuire, c’est la Censure. La nation accepte Staline et ne dit rien car elle travaille, c’est l’embrigadement de la sociĂ©tĂ©. L’économie est dirigĂ©e par l’état. Staline est vĂ©nĂ©rĂ©, c’est alors le culte de la personnalitĂ©. La Terreur s’installe car toutes personnes peuvent ĂȘtre dĂ©noncĂ©es. Ceux qui sont contre ses idĂ©es et directement contre lui, seront arrĂȘtĂ©s par la police politique ou NKVD, ils passeront devant un TroĂŻka et seront dĂ©portĂ©s en SibĂ©rie dans les Goulags. Staline a mis en place un Ă©tat totalitaire, il contrĂŽle toute sa population, grĂące au travail, Ă  l’obĂ©issance et parfois grĂące Ă  la force. Il modernise son pays et a mis de cĂŽtĂ© l’agriculture. Il inspirera Hitler pour la mise en place de sa dictature.
LexpĂ©rience soviĂ©tique stalinienne prend appui sur des bases totalitaire posĂ©es par LĂ©nine. Le projet de transformation de la sociĂ©tĂ© envisagĂ© par LĂ©nine puis par Staline se rĂ©alise dans la violence. La mise en Ɠuvre du rĂ©gime totalitaire nazi, quant Ă  lui, a pour cadre la sĂ©vĂšre crise Ă©conomique qui frappe l’Allemagne comme
La Guerre Civile espagnole s’achĂšve en 1939 et donne lieu Ă  la dictature du gĂ©nĂ©ral Francisco Franco. Triomphe du fascisme, du catholicisme le plus conservateur et de l’armĂ©e, le rĂ©gime franquiste se dĂ©finit comme Ă©tant totalitaire mais Ă©galement pragmatique, puisque cette dictature perdure pendant prĂšs de quarante ans, tĂ©moignant de sa capacitĂ© Ă  s’adapter au fil du temps. Elle illustre les idĂ©aux de son chef nationalisme, patriotisme, catholicisme, mais Ă©volue, et laisse d’ailleurs places Ă  diffĂ©rentes pĂ©riodes bien dĂ©limitĂ©es de l’Histoire espagnole. Les bases et fondements du Franquisme NĂ© Ă  l’issue de la Guerre civile, l’Etat franquiste se caractĂ©rise par un autoritarisme extrĂȘme, oĂč tous les pouvoirs sont concentrĂ©s entre les mains de son leader unique, aux traits antidĂ©mocratiques avec une rĂ©pression forte. Les statuts autonomes des diffĂ©rentes rĂ©gions espagnoles sont ainsi abolis, afin d’unir et centraliser l’Etat, reflet au niveau Ă©tatique de la concentration et unicitĂ© des pouvoirs que l’on retrouve dans la figure du chef unique, mais Ă©galement son dĂ©sir de patriotisme. C’est sans surprise que l’on retrouve une trĂšs rigide censure, souvent propre aux dictatures, quant aux moyens de communication, d’ailleurs dĂ©tournĂ©s pour devenir outils de propagande franquiste. Trois grands piliers permettent au Franquisme de perdurer pendant de longues dĂ©cennies l’armĂ©e, le parti unique et l’Eglise catholique. En effet, de nombreux ministres et membres du gouvernement sont des militaires de carriĂšre, tandis que le parti unique, la Falange Espagnole Traditionaliste et des JONS FET et des JONS dote le rĂ©gime de ses bases idĂ©ologiques. L’Eglise contrĂŽle la quasi-totalitĂ© du systĂšme Ă©ducatif et transmet ses valeurs dans la sociĂ©tĂ© espagnole. Les diffĂ©rentes classes sociales rĂ©agissent de trois façons Ă  la dictature le soutien, la passivitĂ© et le rejet. Les Ă©lites Ă©conomiques rĂ©cupĂ©rant le pouvoir Ă©conomique, social et politique perdu pendant la Second RĂ©publique apportent Ă©videmment leur soutien au nouveau rĂ©gime, qui peut Ă©galement compter sur les propriĂ©taires agricoles du nord de l’Espagne. Une partie importante des classes populaires s’oppose elle au rĂ©gime, s’estimant perdante de la Guerre Civile. Cependant, la peur et la rĂ©pression ainsi que la pauvretĂ© et la misĂšre caractĂ©risant une grande partie de la dictature font que la majoritĂ© des classes populaires optent pour une attitude de passivitĂ© politique. La culture dans l’Espagne de Franco Comme dans beaucoup d’autres rĂ©gimes dictatoriaux, la censure affecte de façon importante les activitĂ©s intellectuelles et donc a de forts Ă©chos sur la culture. Si les moyens de communications sont fortement atteints, le cinĂ©ma et le théùtre le sont Ă©galement et sont ainsi victimes d’une double censure. Le rĂ©gime a une influence trĂšs forte sur la scolaritĂ© et l’éducation, avec des rĂ©formes concernant les programmes de Bachillerato, l’équivalent du baccalaurĂ©at espagnol, mais Ă©galement au niveau supĂ©rieur Ă  l’UniversitĂ©. On peut cependant noter qu’en 1970 est promulguĂ©e la loi gĂ©nĂ©rale d’Education du Ministre Villar PalasĂ­ qui rĂ©forme tout le systĂšme Ă©ducatif de façon radicale et rend la scolarisation obligatoire jusqu’à 14 ans. L’autarcie franquiste 1939-1951 La premiĂšre pĂ©riode du rĂ©gime franquiste se dĂ©finit par l’autarcie, caractĂ©risĂ©e par une tendance Ă  l’autosuffisance Ă©conomique, une politique antilibĂ©rale et anticommuniste, et surtout le rationnement. Ainsi, au niveau agricole, la politique se concentre dans la rĂ©cupĂ©ration de la production et les terres expropriĂ©es durant la Seconde RĂ©publique et la Guerre Civile sont rendues Ă  leurs anciens propriĂ©taires. Des organismes tels que le Service National du BlĂ© Servicio Nacional del Trigo qui permettent la commercialisation et la vente des produits agricoles. Le rĂ©gime agit au niveau industriel, notamment avec la promulgation de lois propres Ă  une Ă©conomie de guerre promouvant l’autosuffisance et le dĂ©veloppement des industries d’armement en 1939, et la crĂ©ation de l’Institut National de l’Industrie en 1941 pour la crĂ©ation d’industries basiques et essentielles. Si la dictature prĂ©tend se moderniser, elle fait cependant face Ă  de nombreuses difficultĂ©s suite Ă  un dĂ©faut de matiĂšres primaires et un manque de structures indispensables Ă  l’industrialisation. La libĂ©ralisation du rĂ©gime 1950-1975 Si l’Espagne est d’abord Ă©loignĂ©e du plan Marshall, qui a permis la reconstruction de nombreux pays d’Europe Ă  la fin de la Seconde Guerre Mondiale, son isolement international prend fin quand le pays intĂšgre l’ONU en 1955. En 1957, un nouveau gouvernement est d’ailleurs formĂ©, dont se distinguent Carrero Blanco et Laureano LĂłpez RodĂł afin de se diriger vers une modernisation Ă©conomique qui va permettre un dĂ©veloppement important lors des annĂ©es 1960. Cette dĂ©cennie se caractĂ©rise ainsi par un dĂ©veloppement spectaculaire de l’économie espagnole avec un processus trĂšs rapide de transformation et de modernisation. C’est d’ailleurs, entre autres, cette Ă©volution qui a permis au rĂ©gime de Franco de perdurer jusqu’à 1975. Des mesures libĂ©ralisatrices sont entreprises sous le nouveau gouvernement, menĂ©es par les ministres Alberto Ullastres et Mariano Navarro Rubio, qui prĂ©parent le Plan de Stabilisation de 1959. Les objectifs sont clairs trouver un Ă©quilibre de l’économie au niveau interne mais Ă©galement externe. Les Plans de DĂ©veloppement permettent au pays de vivre une croissance extraordinaire dans les annĂ©es 60. Le Premier Plan de 1964 Ă  1967 donne lieu Ă  des rĂ©sultats positifs puisque le PNB augmente. Pourtant, la stabilitĂ© n’est pas atteinte et le secteur public n’adhĂšre DeuxiĂšme Plan de 1968 Ă  1971 prĂ©voit une croissance amoindrie par rapport au plan antĂ©rieur qui est cependant TroisiĂšme Plan de 1972 Ă  1975 ne prĂ©sente pas de nouveautĂ©s quant aux deux prĂ©cĂ©dents, ce qui n’empĂȘche pas d’atteindre de hauts taux de croissance. La chute du rĂ©gime La fin de la dictature voit croĂźtre la majeure prĂ©occupation de Franco, qui est celle d’assurer la continuitĂ© de son rĂ©gime aprĂšs sa mort. Cependant, d’un autre cĂŽtĂ©, l’opposition croĂźt de plus en plus, notamment grĂące aux Ă©tudiants, les groupuscules terroristes mais Ă©galement le retour et la crĂ©ation de partis politiques. En 1973 le chef du gouvernement, Carrero Blanco, meurt dans un attentat organisĂ© par le groupe basque ETA, ce qui coĂŻncide avec le dĂ©but du dĂ©clin du rĂ©gime franquiste. Franco dĂ©cide alors de nommer comme successeur Arias Navarro, remplaçant Carrero Blanco. Ce nouveau chef de gouvernement fait cependant l’erreur de rĂ©aliser des concessions entre l’ouverture du rĂ©gime et la continuitĂ©, donnant lieu Ă  une double opposition. La situation de tension politique, Ă©conomique et sociĂ©tale, ainsi que l’opposition croissante au gouvernement font qu’à la mort de Franco en 1975 s’initie alors une pĂ©riode de transition vers la dĂ©mocratie, qui met fin au rĂ©gime dictatorial. Michel Marie-Juliette
AVsI.
  • l9rvwr32dv.pages.dev/132
  • l9rvwr32dv.pages.dev/160
  • l9rvwr32dv.pages.dev/295
  • l9rvwr32dv.pages.dev/75
  • l9rvwr32dv.pages.dev/165
  • l9rvwr32dv.pages.dev/20
  • l9rvwr32dv.pages.dev/292
  • l9rvwr32dv.pages.dev/284
  • l9rvwr32dv.pages.dev/41
  • dĂ©veloppement construit sur le rĂ©gime totalitaire stalinien