Laprincesse Margaret, 71 ans, est décédée le 9 février 2002, trois jours après l’anniversaire de la mort de son père. Elle est décédée un jour après avoir subi un autre accident vasculaire cérébral qui a entraîné des problèmes cardiaques. Ses funérailles ont eu lieu à la chapelle St George du château de Windsor et elle a
La princesse Clémentine en allemand Klementine Maria Teresa Josepha Leopoldine Viktoria Raphaele Gabriele Gonzaga von Sachsen-Coburg und Gotha de Saxe-Cobourg-Gotha, née à Pola, Empire d'Autriche-Hongrie, le 23 mars 1897 et morte à Lausanne, Suisse, le 7 janvier 1975, est une princesse de Saxe-Cobourg-Gotha, membre de la branche dite brésilienne » de sa famille. Famille La princesse Clémentine est la fille aînée et la seconde des huit enfants du prince Auguste de Saxe-Cobourg-Gotha 1867-1922 et de son épouse l'archiduchesse Caroline de Toscane 1869-1945, mariés en 1894[1]. Elle appartient à la branche dite brésilienne » de sa famille[2],[3]. En effet, par sa grand-mère paternelle, la princesse Léopoldine du Brésil 1847-1871, la princesse est l'arrière petite-fille de l'empereur Pierre II du Brésil 1825-1891 et de son épouse la princesse Thérèse-Christine des Deux-Siciles 1822-1889, tandis que, par son grand-père paternel, elle descend du prince Auguste de Saxe-Cobourg-Gotha 1818-1881 et de son épouse la princesse Clémentine d'Orléans 1817-1907[4]. Ses grands-parents maternels sont l'archiduc Charles Salvator de Habsbourg-Toscane 1839-1892 et son épouse la princesse Marie-Immaculée de Bourbon-Siciles 1844-1899. Dès lors, la princesse Clémentine est apparentée aux maisons de Habsbourg et de Bourbon-Siciles[4]. Clémentine, est la seconde d'une fratrie de huit enfants comprenant 1 Auguste de Saxe-Cobourg-Gotha 1895-1909, 2 Marie Caroline de Saxe-Cobourg-Gotha 1899-1941, 3 Rainer de Saxe-Cobourg-Gotha 1900-1945, 4 Philipp Josias de Saxe-Cobourg-Gotha 1901-1985, 5 Thérèse de Saxe-Cobourg-Gotha 1902-1990, 6 Léopoldine de Saxe-Cobourg-Gotha 1905-1978 et 7 Ernest de Saxe-Cobourg-Gotha 1907-1978[5],[6]. Biographie Jeunesse Née à Pola – aujourd'hui Pula en Croatie – dans la villa que son père, officier de marine, possède sur la côte Adriatique le 23 mars 1897, la princesse Clémentine, porte un prénom rendant hommage à sa bisaïeule Clémentine d'Orléans[3]. Deux jours après sa naissance, elle est baptisée par le père Paul Vrednicek, chapelain de la marine impériale austro-hongroise, et reçoit pour marraine sa grand-mère maternelle la princesse Marie-Immaculée de Bourbon-Siciles. La princesse grandit d'abord à Pola, puis à Gerasdorf, près de Vienne[7]. L'harmonie familiale est troublée par la mort soudaine, le 22 septembre 1909, des suites d'une maladie pulmonaire, de son frère aîné Auguste à l'âge de 13 ans[8],[9]. Le père de Clémentine, le prince Auguste, officier retiré des marines brésilienne et austro-hongroise, gère maintenant ses domaines et s'adonne à la chasse. Sa mère, l'archiduchesse Caroline, douce et dévote est dévouée à l'éducation de ses enfants. En 1910, la famille s'installe au palais Cobourg à Vienne[8]. Leur mère estime, contrairement à l'usage dans beaucoup de familles royales, qu'une instruction à l'extérieur de la cellule familiale est préférable. Dès lors, Clémentine et sa sœur Thérèse sont éduquées dans une institution catholique privée le couvent du Sacré-Cœur de Pressbaum, près de Vienne[9]. À partir de 1914, la famille de la jeune fille réside au château de Schladming en Styrie. La princesse est capable de parler le français et l'allemand et possède quelques rudiments d'anglais. Durant la Première Guerre mondiale, Clémentine exerce la fonction d'infirmière pour la Croix-Rouge. En 1918, la fin de la guerre bouleverse profondément le monde dans lequel Clémentine a grandi. Sur le plan personnel, elle contracte la grippe espagnole[9]. Après la mort de son père, advenue le 11 octobre 1922 des suites d'une longue maladie, Clémentine qui est de nationalité allemande, choisit de quitter les siens pour s'installer chez sa cousine Maria del Pilar de Bavière 1891-1987 au château de Nymphenburg. La princesse bavaroise, artiste assez excentrique, s'adonne volontiers à la peinture et noue une relation amicale durable avec Clémentine, qui grâce à l'entregent de sa cousine est engagée comme secrétaire du nonce apostolique de Munich, l'évêque Eugenio Pacelli, futur pape Pie XII[10]. Mariage et postérité Eduard von Heller vers 1910 collection Olivier Defrance. En 1924, lors d'une soirée donnée par la haute société viennoise, Clémentine rencontre Eduard von Heller, un ingénieur agronome issu d'une famille d'origine juive Ashkénaze, né au Caire le 21 mars 1877, très fortuné, qui demande sa main. Clémentine accepte de l'épouser car il est de confession catholique. Le futur marié est le fils du baron Léopold, dit Léon, von Heller 1848-1914 et de Maria Elena de Frias 1851-1925, unis en 1870, qui résident successivement à Vienne, Lucerne, Genève, puis en Égypte, en raison de la mauvaise santé de Léon von Heller, fondateur de la fortune familiale, constituée principalement de terres agricoles en Égypte[10]. Le mariage civil de Clémentine et Eduard a lieu à Zurich le 10 novembre 1925, sept jours avant la cérémonie religieuse en l'église Saint-Augustin de Cobourg où le prince Charles-Édouard de Saxe-Cobourg et Gotha, jadis duc régnant sur le duché de Saxe-Cobourg, officie en qualité de témoin de la mariée. Bien que l’union puisse être jugée inégale, Clémentine reçoit de l’ancien duc l’autorisation de continuer à utiliser son titre de princesse de Saxe-Cobourg.[11]. Le couple a trois enfants[12] Marie Amelie de Heller, née au château Saint-Martin à Bougy-Villars, Suisse, le 9 août 1926, elle épouse en 1949 le comte Carlo Nicolis de Robilant 1927-2008, dont sont issus trois fils ; Hélène de Heller, née à Lausanne, le 16 septembre 1929 et morte dans un hôpital au Caire le 13 janvier 1932, après avoir contracté une amibiase en se baignant dans les eaux de la Riviera française ; Alexander-Georges de Heller, né au château Saint-Martin à Bougy-Villars, Suisse, le 22 juillet 1938 et mort à Lausanne le 5 février 1969, célibataire, il souffrait d’une maladie dégénérative très handicapante. Une existence cosmopolite Dans les années 1930, la princesse Clémentine et son mari partagent leur temps entre l'Égypte, la Suisse la résidence familiale des Heller à Bougy-Saint-Martin et le reste de l'Europe. En Suisse, le couple fréquente de nombreux membres du Gotha comme la reine Marie de Roumanie, et des souverains exilés, tels le tsar de Bulgarie Ferdinand ou le roi d'Espagne Alphonse XIII. Les Heller acquièrent un chalet à Crans-Montana où ils s'adonnent au ski. Tandis qu'en Égypte où ils se rendent habituellement d'octobre à mai, ils vivent de manière originale sur un bateau de luxe, le Firooz, où, en 1939, ils reçoivent la princesse Henriette de Belgique avec laquelle ils deviennent amis. Ils séjournent aussi à Cannes, Aix-les-Bains, Paris et Londres où Édouard de Heller pratique le polo[13]. Clémentine et sa famille prennent la nationalité suisse, la princesse ayant catégoriquement refusé la proposition des autorités du Troisième Reich de revenir s’installer en Allemagne, sans son époux d’origine juive. Eduard von Heller devient dès lors Édouard de Heller »[14]. Seconde Guerre mondiale Lorsque la guerre éclate en 1939, les Heller décident de demeurer en Suisse et font rapatrier leur fille Marie Amelie qui étudiait dans un collège à Londres. Durant tout le conflit, Clémentine et son mari offrent volontiers l'hospitalité à leurs parents comme la princesse Joséphine de Belgique, devenue religieuse en 1935, ou le comte et la comtesse de Barcelone[15]. Elle ne peut en revanche entrer en contact avec sa famille proche. Le 6 juin 1941, sa sœur la princesse Marie Caroline est soustraite de l'institution religieuse où elle demeurait pour être emmenée de force au château de Hartheim, à Alkoven, près de Linz. Le jour même, en raison de son handicap mental, elle est assassinée, victime du terrible programme T4[15]. À la fin du conflit, la princesse Caroline, mère de Clémentine, et trois de ses enfants Léopoldine, Rainer et Philipp Josias sont en Hongrie, pays désormais occupé par l'armée soviétique. Son frère Rainer est abattu par des soldats russes à Gÿomrö le 25 mars 1945, mais il n'est officiellement déclaré décédé que sur décision judiciaire en 1961[16]. Le 12 mai 1945, la princesse Caroline meurt, probablement d'un infarctus, mais Clémentine croit durant longtemps qu'elle a été assassinée par l'armée rouge[17]. Le prince Philipp Josias gagne Vienne avec son épouse et son fils, après une véritable fuite, en été 1946[18]. Après la guerre La Suisse, après la fin de la guerre, devient une terre d'accueil pour les souverains exilés. En 1946, Henriette de Belgique présente aux Heller le roi des Belges Léopold III et son épouse la princesse Lilian, exilés à Pregny depuis 1945. Ils restent en contact jusqu'au retour de la famille royale en Belgique. Les Heller reçoivent également la reine d'Italie Marie-José, ainsi que de nombreuses altesses jadis régnantes[19]. Sépulture de Clémentine de Saxe-Cobourg-Gotha au cimetière d'Aubonne. En revanche, si elle se plaît au contact des royautés, Clémentine, parmi sa fratrie, ne garde des contacts qu'avec sa sœur Thérèse, épouse de Lamoral Taxis von Bordogna. Les Heller sont également impliqués dans la vie artistique et culturelle helvétique et, en 1954, font don d'antiquités égyptiennes au musée d'Art et d'Histoire de Genève[20]. Progressivement, les affaires en Égypte déclinent et l'arrivée au pouvoir, en 1952, du président Nasser qui nationalise les entreprises signe la fin des bénéfices pour les Européens. Édouard de Heller se rend sur place pour tenter de défendre ses intérêts, mais il s'aperçoit que, sans en avoir été avisé, de nouvelles constructions ont été bâties sur sa propriété à Zamalek. En 1962, toutes ses possessions sont en voie de nationalisation. La fortune des Heller se réduit, les obligeant à modifier leur style de vie[20]. Le 6 décembre 1970, un an après la mort de son fils Alexander, Édouard de Heller meurt à Bougy, à l'âge de 93 ans. Clémentine emménage dans un appartement à Lausanne, mais commence à souffrir de problèmes cardiaques. Elle est soignée par sa fille Marie Amelie. Atteinte d'une bronchite, elle meurt dans une clinique de la ville, à l'âge de 77 ans le 7 janvier 1975 et est inhumée au cimetière d'Aubonne[21]. Ascendance 8. Auguste de Saxe-Cobourg-Gotha 4. Auguste de Saxe-Cobourg-Gotha 9. Clémentine d'Orléans 2. Auguste de Saxe-Cobourg-Gotha 10. Pierre II du Brésil 5. Léopoldine du Brésil 11. Thérèse-Christine de Bourbon-Siciles 1. Clémentine de Saxe-Cobourg-Gotha 12. Léopold II de Toscane 6. Charles Salvator de Habsbourg-Toscane 13. Marie-Antoinette de Bourbon-Siciles 3. Caroline Marie de Habsbourg-Toscane 14. Ferdinand II des Deux-Siciles 7. Marie-Immaculée de Bourbon-Siciles 15. Marie-Thérèse de Habsbourg-Lorraine-Teschen Références ↑ Enache 1999, p. 695. ↑ Defrance et van Loon 2017, p. 4. ↑ a et b Defrance 2013, p. 1. ↑ a et b Enache 1999, p. 694-696. ↑ Enache 1999, p. 695-698. ↑ Huberty et Giraud 1976, p. 556-557. ↑ Defrance 2013, p. 1-2. ↑ a et b Defrance et van Loon 2018, p. 6. ↑ a b et c Defrance 2013, p. 2. ↑ a et b Defrance 2013, p. 3. ↑ Defrance 2013, p. 4-5. ↑ Defrance 2013, p. 5. ↑ Defrance 2013, p. 5-6. ↑ Defrance 2013, p. 8. ↑ a et b Defrance 2013, p. 9. ↑ Defrance et van Loon 2018, p. 18. ↑ Defrance 2013, p. 10. ↑ Defrance et van Loon 2018, p. 14. ↑ Defrance 2013, p. 11. ↑ a et b Defrance 2013, p. 12. ↑ Defrance 2013, p. 12-13. Bibliographie Ouvrages généraux Blason des Saxe-Cobourg brésiliens. Nicolas Énache, La descendance de Marie-Thérèse de Habsburg, Paris, Éditions L'intermédiaire des chercheurs et curieux, 1999, 795 p. ISBN 978-2-908003-04-8 Michel Huberty et Alain Giraud, L'Allemagne dynastique HESSE-REUSS-SAXE, t. I, Le Perreux-sur-Marne, 1976, 597 p. Articles biographiques en Olivier Defrance, Between Egypt and Europe - The curious fate of Clémentine of Saxe-Coburg and Gotha », Royalty Digest Quarterly, no 4, 2013, p. 1-13 ISSN 1653-5219. Olivier Defrance et Joseph van Loon, Philipp Josias de Saxe-Cobourg et Gotha, un cousin méconnu de nos rois », Museum Dynasticum, vol. XXX, no 1, 2018, p. 5-21 ISSN 0777-0936, lire en ligne, consulté le 18 août 2022. en Olivier Defrance et Joseph van Loon, The Last Kohary - The life of Philipp Josias of Saxe-Coburg and Gotha », Royalty Digest Quarterly, no 4, 2017, p. 1-12 ISSN 1653-5219. Liens externes
Lechâteau est actuellement la propriété du prince et de la princesse Amaury de Merode.Le prince Amaury de Merode épousa en 1984, Nathalie, fille du baron et de la baronne Gillion Crowet. Ils ont un fils , Aurèle. Les Merode sont une des plus anciennes familles d'Europe. Ils remontent au 12ème siècle et ont eu des fonctions importantes
Passer au contenu Le ChâteauMonique2022-07-02T174202+0200 L’histoire de la LorieDepuis le XVIème siècle, le château n’a été vendu qu’une fois, ce qui a permis de conserver une grande partie du mobilier d’époque. Chaque génération de propriétaires a participé à l’embellissement du château en y apportant des modifications architecturales ou paysagères. Les premières années du château de La Lorie C’est en 1635 que René Le Pelletier, grand prévôt d’Anjou, fait poser la première pierre du nouveau château de La Lorie. Il n’y demeure pas toute sa vie, d’importantes dettes l’obligeant à le céder à son gendre, Gabriel Constantin, en 1664. Un inventaire de 1684 témoigne de la somptuosité du mobilier du château notamment composé de nombreuses tapisseries, de tableaux et de mobilier d’ébène. Les grandes transformations du château de La Lorie Gabriel-Félix Constantin achète la charge royale de commissaire-inspecteur des Haras du Roi dans les provinces du Maine, de l’Anjou et de la Touraine. Sa responsabilité était de veiller au bon emploi des étalons royaux auprès de nombreux éleveurs privés. Il finit par édifier d’immenses écuries sur le site du château de La Lorie. Son fils, Charles-Félix Constantin, marquis de La Lorie modernise le château pour y recevoir de nombreuses personnalités souvent étrangères. Il fait construire de part et d’autre du corps de logis les pavillons de la chapelle et du Grand Salon de Marbre. Le Grand Salon de Marbre est dessiné par l’architecte angevin Cheintrier. Les plans sont peut-être attribuables à Barré de Paris qui avait également fourni ceux du château de Montgeoffroy. Le parti pris est de s’inspirer des plus beaux exemples d’une autre époque, celle de Louis XIV, redevenue à la mode à la fin du XVIIIème siècle. Ainsi, l’architecte prend pour référence les Salons de la Guerre et de la Paix à Versailles. Les dimensions sont les mêmes les salons sont d’angles, éclairés par des baies ouvertes se reflétant dans des miroirs, les murs comme le sol sont tapissés de marbre véritable. Le plafond du Grand Salon de Marbre est surmonté d’une coupole savamment décorée, destinée à capter la chaleur d’un lustre de soixante-douze bougies. Enfin, ce salon de réception est richement meublé par un ensemble de mobilier commandé à l’ébéniste parisien Pluvinet. L’ensemble complet, composé de 32 sièges de différentes formes sofa, banquettes, bergères, fauteuils en cabriolet… est toujours en place dans cette pièce du château. Le château de La Lorie au XIXe siècle La Marquise de Marmier, fille aînée du Marquis de La Lorie réside au château de La Lorie au moment de la Révolution française. Le château est occupé quelque temps par les troupes républicaines, entraînant par la suite de coûteuses réparations. Le château de La Lorie est habité par la Marquise de Marmier jusqu’à sa mort, en 1842. Puis, c’est sa petite fille, la Duchesse de Fitz James qui s’y installe. Son fils, le Duc de Fitz James, mène un très grand train de vie à La Lorie, à tel point que la presse parle d’un “château quasi-royal”. Ses dépenses excessives le conduisent à vendre la demeure. La famille de Saint Genys Le château de La Lorie est vendu meublé en 1886 à un voisin, le marquis de Saint Genys dont la descendance est aujourd’hui toujours propriétaire. Le marquis de Saint Genys donne à son tour l’impulsion à des travaux d’embellissement. Il commence par les jardins, entièrement redessinés par le paysagiste Édouard André créateur du parc de Chantilly. En 1904, au rez-de-chaussée, il fait construire par l’architecte parisien Émile Camut, la Grande Galerie. Il remplace ainsi l’escalier, la salle à manger et le billard par une majestueuse pièce d’accueil de style néo-classique. La même année, une remarquable pièce en rotonde est ajoutée pour accueillir une nouvelle salle à manger. Cette dernière fut pensée pour intégrer des boiseries sculptées dans le style du grand art parisien des années 1730, achetées lors de la démolition du château de Vitry-sur-Seine. La vie à la LorieEn 400 ans d’histoire, le château de La Lorie a vu défiler plusieurs générations et des événements historiques majeurs. Jusqu’au milieu du XXe siècle, il régnait une véritable ambiance de village au château de La Lorie. Nombreuses étaient les personnes qui vivaient et travaillaient au château de La Lorie percepteurs des enfants, jardiniers, personnel des écuries…. Les loisirs au château de La Lorie entre botanique, lecture et cheveaux Dès sa construction, le château de La Lorie accueille de nombreuses plantes ornementales. À la fin du XVIIIème siècle, elles sont rejoints par d’autres, plus rares, comme des ananas. Une terrasse de 200 mètres de long avait été construite pour admirer le potager de plus de 7 hectares, l’un des plus grands de France elle domine aujourd’hui l’hippodrome. La botanique était l’un des loisirs favoris de la famille Constantin. Ils possédaient d’ailleurs un alambic afin d’extraire l’essence des fleurs. Lors des troubles de la Révolution, les magnolias, rarissimes alors, sont envoyés au jardin botanique d’Angers pour y être protégés. La paix revenue, le parc de La Lorie est remanié et un catalpa est planté en 1818. Plus de 200 ans plus tard, l’arbre, désormais classé “arbre remarquable”, trône toujours dans le parc du château de La Lorie. Il fleurit début juillet avec de délicates grappes de fleurs blanches. La lecture était également un des grands passe-temps au château de La Lorie. Au XVIIIe siècle, une aile fut consacrée à la bibliothèque, l’un des rares lieux où l’on pouvait trouver des ouvrages et des revues en Anglais. Dans les années 1750, la collection d’ouvrages témoigne, entre autres, d’un goût pour la philosophie des Lumières et en particulier pour les ouvrages de Voltaire. Tout comme ce dernier, plusieurs membres de la famille Constantin furent membres de l’Académie des Belles Lettres, sciences et Arts d’Angers, fondée en 1685 par Louis XIV. Charles-Constantin avait même décidé d’inscrire des vers de Voltaire et de Jean de La Fontaine sur les dessus de portes du Grand Salon de Marbre. La bibliothèque actuelle témoigne encore des divers centres d’intérêt des propriétaires successifs. Vous pourrez y voir de nombreux livres sur l’histoire des différents pays ou sur l’histoire des voyages, témoignant d’une grande ouverture et d’une curiosité pour le monde qui les entoure. Enfin, jusque dans les années 1960, un vin blanc pétillant était produit en direct du château de La Lorie. Les personnages illustres au château de La Lorie Fruits de plusieurs décennies d’étroite collaboration avec l’Angleterre, quelques personnages illustres britanniques ont été reçus au château de La Lorie. En juillet 1962, la Princesse Anne séjourna une semaine au château de La Lorie. Elle était âgée de 12 ans ans et son amour des chevaux, déjà présent, avait sans doute joué dans le choix de cette destination. L’événement avait fait grand bruit dans la région, attirant de nombreux journalistes qui cherchaient à s’introduire dans le parc du château de La Lorie. Plus tard, en 1981 c’est au tour de la reine mère d’Angleterre de se rendre au château de La Lorie. Elle y fut accueillie, le temps d’un déjeuner, par le Marquis et la Marquise de Saint Genys. Les événements historiques au château de La Lorie Lors de la Révolution française, le château est occupé. Les troupes pillent la cave, brisent quelques meubles, notamment le grand miroir du salon qui depuis lors a été conservé ainsi. Ils défoncent les toits pour faire passer la fumée des feux de bivouacs, tirent jusque dans les statues l’oreille de l’un des emblématiques chien en pierre en conserve aujourd’hui encore la trace. Cependant, une partie du mobilier a pu être conservée puis complétée c’est pourquoi le château a l’atout esthétique et historique d’être toujours orné de son mobilier d’origine. Lors de la première guerre mondiale, le château de La Lorie a servi d’hôpital militaire, loin des tranchées, pour la convalescence notamment des officiers britanique…une histoire française à la Downtown Abbey. En 1940, les armées allemandes occupent le château. En 1942, profitant de changements de positions, le marquis de Saint Genys propose aux Musées nationaux de mettre à disposition le château de La Lorie, son personnel, ainsi que le garde champêtre le marquis de Saint Genys étant aussi maire de la commune c’est ainsi qu’arrivent de nombreuses caisses d’oeuvres d’art provenant des musées ou de monuments historiques d’Angers ou de Château-Gonthier, mais aussi de Rennes, d’Amiens, d’Abbeville de la seconde guerre mondiale, les anciennes écuries du château deviennent un centre de convalescence pour les soldats blessés au front. L’enceinte du château, elle, devient un abri pour les oeuvres d’art des musées nationaux, notamment le musées des beaux arts de la ville de Rennes. Le cheval à la LorieUn élevage de prestige Depuis les Constantins, l’histoire du château de La Lorie est intimement mêlée à celle de l’élevage des chevaux en France. Une histoire qui commence dans les années 1730, lorsque Gabriel-Félix Constantin acquiert la charge de commissaire-inspecteur des haras du roi dans les provinces du Maine, de l’Anjou et de la Touraine. Sa responsabilité était de veiller au bon emploi des étalons royaux auprès de nombreux éleveurs privés. Sa passion du cheval le conduit à créer son propre haras il édifie, au château de La Lorie, d’immenses écuries et communs dont la disposition était unique pour l’époque. Son fils, Charles-François Constantin, séjourne en Angleterre où il se lie d’amitié avec de nombreux notables britanniques. C’est au château de La Lorie, qu’il reçoit les officiers anglais en séjour à l’Académie d’équitation d’Angers. Charles-François Constantin se procure des étalons anglais au prestigieux pedigree Atlas, Saucebox renommé “L’Espiègle” et Regulator. Ils rejoignent dans les écuries du château de La Lorie six ou sept poulinières françaises, et participent avec les écuries du duc d’Orléans et du prince de Condé, à l’acclimatation du pur sang anglo-arabe en France. C’est ainsi que le château de La Lorie poursuit sa fonction de grand haras privé dont le renom dépassait largement les frontières angevines. L’hippodrome du château de la Lorie Le champ de courses, installé au pied des terrasses du château pendant la seconde moitié du XIXème siècle, assure aujourd’hui encore la célébrité du château de La Loire. L’hippodrome du château de La Lorie est situé à une dizaine de kilomètres de l’hippodrome de l’Isle-Birant, au Lion d’Angers, et à une quinzaine de kilomètres de la Mayenne, première région d’élevage de chevaux en France. Il est dominé par les terrasses et les jardins du château de La Lorie, ponctués par un mail de tilleuls. Depuis les tribunes du champ de courses, vous pouvez profiter de cette vue inédite sur les jardins ainsi que sur la rotonde du château de La Lorie. Le champ de course demeure privé et fait partie de la propriété. Il est considéré comme l’un des plus agréables de l’Ouest de la France. Vous y assisterez principalement à des courses de trot et de steeple-chase . Château de la Lorie49500 La Chapelle-sur-Oudon Visites individuelles du 1er juillet au 18 septembre et pendant les journées du patrimoine, de 10 heures à 18 heures. Le château est fermé tous les mardis. Horaires de visites 10h-11h 11h15-12h15 14h30-15h30 15h45-16h45 17h-18h Page load link
Leroi (ou la reine) du château se place sur son trône, un fauteuil placé en retrait des autres, et attire l'attention de sa cour « Oyez, oyez, chevaliers et belles demoiselles! Vous êtes aujourd'hui ici pour nous aider à résoudre une épreuve terrible. Notre royaume est en grand danger. La belle princesse Ilona est retenue
Testée positive au Covid-19 en novembre dernier, la princesse Michael de Kent n'est pas encore rétablie entièrement. Son état de santé inquiète énormément ses proches qui se sentent démunis face à la novembre dernier, la princesse Michael de Kent était testée positive au Covid-19. Si elle allait mieux depuis, l'état de santé de l'épouse du cousin d'Elizabeth II inquiète aujourd'hui. Son porte-parole a en effet confirmé des informations selon lesquelles cette dernière aurait des caillots sanguins. Une source a quant à elle déclaré au Sun "La princesse ne va pas bien et a demandé des soins médicaux. Cela a été une période inquiétante pour ceux qui l'entourent. Il a été difficile pour ses proches de la voir souffrir. Elle a vraiment vécu ça." Affectée par le coronavirus en fin d'année dernière, la princesse Michael de Kent et son époux avaient été maintenus en quarantaine et à l'isolement dans leurs appartements au palais de le prince Michael de Kent n'a pas été touché par le Covid-19, Simon Astaire, le porte-parole de son épouse avait déclaré "La gouvernante de la princesse Michael de Kent est tombée malade il y a trois semaines et Son Altesse Royale a été immédiatement testée et s'est avérée positive au Covid. Depuis, elle et son époux, le prince Michael, sont restés isolés au palais de Kensington." Elle n'est cependant pas le seul membre de la famille royale à avoir été frappé par la maladie pendant la pandémie. En effet, le prince Charles et le prince William ont tous deux été testés positifs au Covid-19 l'année dernière. Si le prince de Galles n'avait souffert que de symptômes bénins, son fils avait eu des difficultés respiratoires et avait été frappé assez durement par le infections ont diminué au Royaume-UniSi la princesse Michael de Kent est malade, la situation au Royaume-Uni semble s'apaiser. Cependant, le Premier ministre britannique, Boris Johnson, souhaite rester prudents face au variant Indien. En marge d'une visite dans une école, il a en effet déclaré "C'est un variant préoccupant, il nous inquiète. Il y a un éventail très large de points de vues scientifiques au sujet de ce qui pourrait se produire. Il y a une gamme de choses que nous pourrions faire, nous n'écartons rien."© AGENCE 2/21 - La princesse Michael de Kent Elle allait mieux depuis quelques semaines. © Frederic Andrieu 3/21 - La princesse Michael de Kent L'état de santé de l'épouse du cousin d'Elizabeth II inquiète aujourd'hui. © Frederic Andrieu 4/21 - La princesse Michael de Kent Cette dernière aurait des caillots sanguins. © AGENCE 5/21 - La princesse Michael de Kent Elle a demandé des soins médicaux. © AGENCE 6/21 - Elizabeth II et la princesse Michael de Kent Il est difficile pour ses proches de la voir souffrir. © AGENCE 7/21 - La princesse Michael de Kent Elle est actuellement dans ses appartement de Kensington Palace. © Action Press 8/21 - Sophie Winkleman, la princesse et le prince Michael de Kent, Sophie de Wessex La gouvernante de la princesse Michael de Kent est tombée malade en novembre dernier. © AGENCE 9/21 - La princesse et le prince Michael de Kent C'est comme ça qu'elle a été touché par le Covid-19. © AGENCE 10/21 - La princesse Michael de Kent La jeune femme à 76 ans. © Agence 11/21 - La princesse Michael de Kent Elle est mariée au cousin d'Elizabeth II. © Agence 12/21 - La princesse et le prince Michael de Kent Les invités arrivent à la chapelle St. George pour le mariage du prince Harry et de Meghan Markle au château de Windsor, le 19 mai 2018. © Agence 13/21 - La princesse et le prince Michael de Kent Les membres de la famille royale visitent l'exposition florale de Chelsea à Londres, le 21 mai 2018. © AGENCE 14/21 - La princesse et le prince Michael de Kent La famille royale d'Angleterre à l'abbaye de Westminster pour le centenaire de la RAF à Londres, le 10 juillet 2018. © AGENCE 15/21 - La princesse Michael de Kent Cérémonie pour le centenaire de la RAF à Londres, le 10 juillet 2018. © Agence 16/21 - La princesse Michael de Kent Les souverains néerlandais assistent à un banquet d'Etat au palais de Buckingham de Londres, lors de leur visite d'État au Royaume-Uni, le 23 octobre 2018. © EXPRESS SYNDICATION 17/21 - La princesse Michael de Kent et Lord Frederick Windsor Elle avait été placé en quarantaine. © Backgrid UK 18/21 - La princesse et le prince Michael de Kent Elle a écrit plusieurs livres sur la royauté. © AGENCE 19/21 - La princesse Michael de Kent et Helge Lund Elle a été décoratrice d'intérieur. © Backgrid USA 20/21 - Frederick Windsor, la princesse et le prince Michael de Kent, Gabriella Windsor et Thomas Kingston Son état est préoccupant. © AGENCE 21/21 - La princesse Michael de Kent La famille royale lors des courses d'Ascot, le 19 juin 2019.
Partager Propriété des Grimaldi depuis un siècle et demi, Marchais, petit bijou de la Renaissance à 12 km de Laon, est un peu le jardin secret du prince Albert et de sa famille, un lieu de refuge et de ressourcement. Le château, pourtant, n’a pas été épargné par les bourrasques de l’Histoire. Au XIIe siècle, trois chevaliers d
Par Franck Delage - le 26/06/2021 à 15h58Mis à jour le 09/08/2021 à 9h05 Fille d’un empereur vietnamien exilé, la princesse d’Annam, Nhu May est devenue agricultrice au château de Losse à Thonac. Retour sur cette histoire étonnante et méconnue Quelle destinée incroyable ! Fille d’un empereur vietnamien, née à Alger, Nhu May a passé toute sa vie à Thonac exerçant comme agricultrice au domaine du château de Losse, jusqu’à sa mort en 1999. Qualifiée de très discrète » par tous ceux qui l’ont connue, cette personnalité en avance sur son temps », comme l’estime le maire du village Christian Garrabos, sort aujourd’hui de l...Quelle destinée incroyable ! Fille d’un empereur vietnamien, née à Alger, Nhu May a passé toute sa vie à Thonac exerçant comme agricultrice au domaine du château de Losse, jusqu’à sa mort en 1999. Qualifiée de très discrète » par tous ceux qui l’ont connue, cette personnalité en avance sur son temps », comme l’estime le maire du village Christian Garrabos, sort aujourd’hui de l’ombre. Il faut donc partir au Vietnam à la fin du XIXe siècle pour tirer le premier fil de cette histoire. La France occupe l’Indochine. Dans un contexte de luttes intestines pour le pouvoir, Ham Nghi Nguyen Phuoc, alors âgé de 13 ans, est proclamé empereur en juillet 1884 et lance une révolte contre les Français. Capturé en 1888, il est déporté à Alger sous le nom de Prince d’Annam, province centrale du pays. Le gestionnaire du domaine de Losse et de son château, Martin de Roquefeuil devant l’ancienne demeure de la princesse qui abrite une exposition. Franck Delage Sous haute surveillance des services français, il reste en Algérie française. Il y épouse en 1904 Marcelle Laloë, fille du président du tribunal d’Alger, originaire du Cantal. Ils ont trois enfants, les princesses Nhu May et Nhu Ly et le prince Minh Duc, nés en 1905, 1908 et 1910 à Alger. La princesse aînée Nhu May rejoint Paris pour ses études. C’était une femme totalement d’avant-garde. Elle est l’une des premières femmes françaises avec le titre d’ingénieur agronome, major de sa promotion », souligne le maire. La propriétaire du château de Losse, Jacqueline Van der Schueren, a fortement apprécié la compagnie de Nhu May pendant une vingtaine d’années. Franck Delage Patriote, très pieuseLors de voyages en France, l’empereur achète en 1930 le domaine de Losse avec son château classé Monument historique et plus de 100 hectares de terres agricoles à l’époque. Nhu May s’y installe et crée une exploitation agricole avec des cultures et un élevage de vaches limousines. Choisissant le célibat, cette femme restera à Thonac près de soixante-dix ans, vivant de sa passion, s’impliquant dans la vie sociale et municipale comme élue de 1959 à 1971. Elle deviendra chevalier de la Légion d’honneur et officier du Mérite agricole. La princesse a habité, durant sa retraite et jusqu’à sa mort en 1999, dans cette dépendance du château. Franck Delage Elle venait à pied du château au centre du village, en sabots » Elle était d’une discrétion absolue », témoigne Jacqueline Van der Schueren, propriétaire du château depuis 1976. Quelques années auparavant, Nhu May s’était retirée dans une petite métairie du domaine, à quelques pas du château, avec sa fidèle dame de compagnie Jeanne Fayard. Christian Garrabos ne l’a jamais croisée mais a recueilli de nombreux témoignages. Elle s’est intéressée à la vie du village et s’est intégrée, raconte-t-il. Elle venait à pied du château au centre du village, en sabots. Elle n’avait pas un comportement de princesse telle qu’on l’imagine. » Le château de Losse à Thonac. Franck Delage Pendant la guerre, elle a caché des Juifs et des armes dans les bois, souffle Jacqueline Van der Schueren. C’était une personnalité exceptionnelle, patriote, très pieuse. Elle a créé l’association des Amis de l’église de Thonac pour la restaurer. » Nhu May n’a jamais vu le pays d’origine de son père qui séjourna à quelques reprises à Losse. Elle a vécu ses ultimes jours en Corrèze, entourée des siens, notamment sa sœur cadette. Décédée le 1er novembre 1999 à Vigeois 19, elle a été inhumée dans le caveau familial du petit cimetière de Thonac.
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LeChâteau de la princesse Ilse par Marcel Brion aux éditions ALBIN MICHEL. Château de conte de fées resongé par une enfant ou château « réel » dépendant de cette réalité hors de notre atteinte, de l'autre côté des forêts, des montagnes
Propriété des Grimaldi depuis un siècle et demi, Marchais, petit bijou de la Renaissance à 12 km de Laon, est un peu le jardin secret du prince Albert et de sa famille, un lieu de refuge et de ressourcement. Le château, pourtant, n’a pas été épargné par les bourrasques de l’Histoire. Au XIIe siècle, trois chevaliers d’Eppes, aux environs de Laon, partis en croisade et prisonniers du sultan du Caire, auraient été libérés et ramenés miraculeusement dans leur patrie. Afin de remercier le ciel, ils y établiront le culte d’une "Vierge noire", objet dès lors de nombreux pèlerinages, y compris de la part des souverains et de leurs épouses en mal d’ Marchais, non loin de cette basilique dédiée à "Notre-Dame de Liesse", s’élevait depuis le Haut Moyen âge, une motte féodale remplacée ensuite par un château-fort. Vers 1540, le descendant d’un des trois frères chevaliers, Nicolas de Boussu, alias Longueval, maître d’hôtel de François Ier, hérite la terre de Marchais de sa mère, Richarde de Losse. Bailli du Vermandois, gouverneur de Stenay et de Luxembourg, ce vaillant capitaine y fait bâtir une élégante demeure Renaissance, en briques et pierres, inspirée d’Azay-le-Rideau. Il y recevra le roi à plusieurs reprises, entre 1543 et la famille des ducs de GuiseAprès la mort de Nicolas de Boussu, Marchais passe à son fils Claude, qui ne tarde pas à le revendre au cardinal de Lorraine, Charles, archevêque de Reims, un prélat fastueux, qui le meuble somptueusement et le sertit dans un vaste parc. Les princes venus faire leurs dévotions à Notre-Dame-de-Liesse – Henri II, Catherine de Médicis, Charles IX – ne manquent jamais d’accepter l’hospitalité du seigneur de Marchais qui organise en leur honneur des réceptions cardinal succède son neveu, Henri Ier, duc de Guise, le fameux "Balafré". Toujours à intriguer et à guerroyer contre les protestants, celui-ci ne résidera guère à Marchais, même s’il y reçoit Henri III en 1582 et sa mère Catherine, l’année suivante. Après son assassinat, à Blois en 1588, son fils Charles, 4e duc de Guise, devient maître du domaine et du château qu’il laisse à l’abandon, préférant naviguer en sa qualité d’amiral des mers du Levant. Cependant, sa mère, Catherine de Clèves et son épouse, Henriette de Joyeuse, veillent sur ses château de Marchais, façade côté ouest. © akg-images / arkiviSon fils Henri II – 5e et dernier duc de Guise – qui hérite de Marchais à sa mort, en 1640, achèvera la déchéance de sa famille en conspirant contre Richelieu, qui le fait décapiter en effigie place de Grève, à Paris. Il est finalement dépouillé de ses propriétés au profit de sa sœur, la princesse Marie de Lorraine, ultime survivante d’une lignée qui se targuait de remonter à Charlemagne et avait brigué le trône de France. Néanmoins, cette Marie de Guise était une femme de caractère, dont Saint-Simon écrira qu’elle "tenait par ses biens et par son rang un grand état dans le monde". Elle s’emploiera à restaurer le château de Marchais et à secourir les paysans de l’endroit, ruinés par la Fronde et l’occupation passe de mains en mainsAu décès de Marie de Lorraine, en 1688, ses héritiers vont se déchirer en d’interminables chicanes. Marchais échoit à deux de ses lointaines cousines, Anne et Bénédicte, princesses palatines de Bavière. La première est mariée à Henri-Jules de Bourbon, fils du "Grand Condé", l’autre est duchesse douairière de Brunswick-Hanovre. Au siècle suivant, Marchais passera de mains en mains, sans être beaucoup habité, de Louis IV-Henri de Bourbon, 7e prince de Condé, à sa belle-sœur Mademoiselle de La 1738, celle-ci cède Marchais à un valet de chambre du dauphin, Georges-René Binet, de noblesse récente. Avisé et âpre au gain, Binet entreprend d’exploiter au mieux les terres et songe même à assécher les marais environnants pour augmenter la surface cultivable. Protégé par Madame de Pompadour, il se fait confirmer par Louis XV, l’érection de son fief en baronnie. Il marie son fils, Gérard Binet, avec une parente de la favorite, Elisabeth-Joséphine de La son hôtel de Versailles, "Madame de Marchais" tiendra l’un des salons littéraires les plus brillants de la fin de l’Ancien Régime. "Les auteurs célèbres dans tous les genres se faisaient présenter chez elle comme chez madame Geoffrin, rapporte Madame Campan dans ses Mémoires. Elle avait du crédit, surtout de l'influence lorsqu'elle sollicitait des voix pour les prétendants aux fauteuils de l'Académie. J'ai vu chez elle tous les gens célèbres du siècle, la Harpe, Diderot, d'Alembert, Duclos, Thomas, etc. […] Personne ne résumait un discours académique, un sermon ou le sujet d'une pièce nouvelle avec autant de précision et de grâces…"Le prince Rainier III avec ses filles Caroline, 9 ans, et Stéphanie, 1 an, au château de Marchais, en 1966. © Jacques Haillot/Sygma via Getty ImagesLorsque la baronne de Marchais s’éteint, deux fois veuve, en 1808, le château appartient déjà depuis sept ans à un paysan enrichi, un certain Aumont, marchand de chevaux qui souhaite y faire de l’élevage. Le domaine est très vite revendu au banquier Desprez, qui fait faillite. En 1811, l’un de ses créanciers, le comte de Pourtalès, écuyer de l’impératrice Joséphine, le rachète pour la somme de francs. Devenu chambellan du roi de Prusse après la chute de Napoléon, Pourtalès ne viendra que deux fois à Marchais et n’y sera même pas quand la duchesse de Berry y logera en mai 1821, lors de son pèlerinage à Notre-Dame de 1836, le comte Delamarre, lieutenant-colonel d’artillerie, fait l’acquisition de la demeure et de ses terres moyennant francs. À la fois fortuné et homme de goût Delamarre entreprend la restauration des bâtiments – peut-être parfois avec trop de zèle – et redécore les salons de meubles précieux, de tapisseries et de tableaux anciens. Hélas pour lui, des spéculations malheureuses l’obligent à se défaire du domaine en 1854. Monaco en Picardie depuis le XIXe siècleLe duc de Valentinois, futur prince Charles III de Monaco, est alors en quête d’une propriété dans le nord de la France, proche de la Belgique, pays natal de son épouse, la comtesse Antoinette de Merode, qui tombe sous le charme de Marchais… Le couple y fera chaque année de longs séjours. Charles III y terminera sa vie, le 10 septembre 1889, presque aveugle, ayant comblé la région de ses bienfaits et mené une existence austère, presque monacale, en compagnie de sa sœur, Florestine, veuve du duc d’Urach. C’est également à Marchais que son fils unique, Albert, s’était marié, le 21 septembre 1869, avec Marie-Victoire Douglas-Hamilton, fille d’un duc écossais et de la princesse Marie de Bade, petite-nièce de Joséphine de sera éphémère et le "prince navigateur" convolera en secondes noces, vingt ans plus tard, avec l’Américaine Alice Heine. Tous deux passeront souvent l’automne à Marchais, dont les chasses prestigieuses sont fréquentées par les plus hauts personnages de la gauche républicaine Jaurès, Clemenceau Millerand, car Son Altesse Sérénissime cultive la fibre progressiste…Pillé par les Allemands en 1918Durant la Première guerre mondiale, Marchais est situé à l’intérieur des lignes allemandes, à une quinzaine de kilomètres de la zone des combats. Le fils d’Albert Ier, le prince héréditaire Louis, officier dans l’armée française, craint pour le manoir et pour la sécurité de la population. Le 10 octobre 1914, sur le rapport d’un aviateur, il peut toutefois rassurer en partie son père "Le château est intact extérieurement, mais je crains, hélas, que l’intérieur ne soit pillé."Le Salon au Château de Marchais, crayon et aquarelle, par François Edme Ricois 1795-1881. Exécuté en 1852. © Christie's Images / Bridgeman ImagesDe fait, les forces d’occupation y installeront un poste d’état-major. Guillaume II, furieux que Louis, arrière-petit-fils d’un prince germanique, serve dans les rangs de l’ennemi, entend se venger en rançonnant les villageois et fait disposer des charges d’explosif pour abattre le bâtiment. Albert Ier répond au Kaiser par une lettre indignée, qui refroidit ses ardeurs. Marchais n’en sera pas moins saccagé et les Allemands lanceront six obus sur la chapelle du château, au cours de leur retraite précipitée, à l’automne de 1918. L’hiver suivant, la princesse Charlotte, fille et héritière désignée du prince Louis, organisera un centre de ravitaillement au bénéfice des 23 communes environnantes, n’hésitant pas à sillonner les routes enneigées de l’Aisne pour distribuer elle-même les II a voulu faire revivre MarchaisRestauré et remeublé, Marchais sert de cadre somptueux, le 18 mars 1920, au mariage de Charlotte avec le comte Pierre de Polignac. La princesse, vite désenchantée, s’y réfugiera après son divorce, prononcé en 1933, pour y "chercher désormais en toute simplicité, la paix de [sa] vie". Quant à son père, Louis II, il séjournera lui aussi le plus souvent dans son château picard, qu’il a fait relier par une ligne télégraphique directe avec son palais de Seconde guerre mondiale permettra à Charlotte de se dévouer à nouveau, en organisant une œuvre d’entraide pour les soldats du front. Le 16 mai 1940, son ambulance est détruite au cours d’un bombardement aérien, mais elle s’en sort indemne. Après la Libération, la mère de Rainier III poursuivra dans sa voie anticonformiste en installant à Marchais un centre de réinsertion sociale pour anciens prisonniers. C’est ainsi qu’elle se fera accompagner au mariage de Rainier et Grace, en 1956, par un curieux chauffeur René Girier – alias René la Canne – ex-bras droit de Pierrot le Fou, "gentleman cambrioleur" et spécialiste de l’évasion qu’elle héberge dans une villa proche du II a voulu faire revivre Marchais, quelque peu délaissé par son père, afin de disposer d’un "îlot de tranquillité" à l’abri des paparazzi et du clinquant de la Côte d’Azur. Il y passe quelques weekends l’été. Des parties de chasse ont lieu en septembre et février, même si le prince "écolo", amoureux de la nature sauvage, n’apprécie guère les armes à feu. Les 430 habitants du village, qui le voit passer en vélo ou boire un café au bar du coin, savent qu’il est là pour se reposer, et respectent son incognito.
LeChâteau d'Hyrule (ハイラル城 Hairaru Jō) est un lieu récurrent de la série The Legend of Zelda. Il s'agit de la demeure de la famille royale d'Hyrule, c'est-à-dire de la princesse Zelda, du roi d'Hyrule ou des deux selon les jeux. L'architecture du château peut énormément varier d'un épisode à l'autre, de même que son rôle au sein de l'histoire. Dans la plupart des
Le Château des morts, ou la Fille du brigand, chronique hongroise du XVIe siècle, publiée par J. -E. Paccard. Tome 2 Date de l'édition originale ... Lire la suite 14,60 € Neuf Expédié sous 2 à 4 semaines Livré chez vous entre le 13 septembre et le 27 septembre Le Château des morts, ou la Fille du brigand, chronique hongroise du XVIe siècle, publiée par J. -E. Paccard. Tome 2 Date de l'édition originale 1828 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu. Date de parution 01/09/2018 Editeur ISBN 978-2-329-06749-0 EAN 9782329067490 Présentation Broché Nb. de pages 216 pages Poids Kg Dimensions 15,6 cm × 23,4 cm × 0,0 cm
Lechâteau de La Lorie est habité par la Marquise de Marmier jusqu’à sa mort, en 1842. Puis, c’est sa petite fille, la Duchesse de Fitz James qui s’y installe. Son fils, le Duc de Fitz James, mène un très grand train de vie à La Lorie, à tel point que la presse parle d’un “château quasi-royal”.
OXLal. l9rvwr32dv.pages.dev/375l9rvwr32dv.pages.dev/360l9rvwr32dv.pages.dev/115l9rvwr32dv.pages.dev/281l9rvwr32dv.pages.dev/172l9rvwr32dv.pages.dev/323l9rvwr32dv.pages.dev/310l9rvwr32dv.pages.dev/34l9rvwr32dv.pages.dev/266
la princesse et le château des morts